Hiroshi Nakata

Élu il y a six ans et réélu en 2006, le maire de Yokohama est considéré comme l’une des étoiles montantes de la politique japonaise.

Publié le 19 mai 2008 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Yokohama sera la ville hôte de la Ticad IV. Cet événement revêt-il une signification particulière ?
Hiroshi Nakata : Vous n’êtes pas sans savoir que, pour la première fois, cette rencontre internationale se déroulera hors de Tokyo, et c’est donc un honneur pour nous de l’accueillir. Yokohama possède une tradition reconnue en matière d’organisation de grands événements, elle a notamment hébergé la finale de la Coupe du monde de football, en 2002. Nos liens avec l’Afrique sont encore assez ténus, même si nous comptons sur la Ticad pour les renforcer. Elle va accroître le rayonnement international et la visibilité de Yokohama et sera pour nous, ainsi que pour tous les Japonais, l’occasion de mieux nous familiariser avec les réalités de l’Afrique contemporaine.

Où sera organisée la rencontre et quel sera son coût ?
Elle se déroulera dans un gigantesque centre de conférences d’une capacité de 5 000 places, attenant à l’hôtel Pacifico, tout aussi imposant, où seront logées les délégations. Le site, qui occupe l’emplacement d’un ancien dock de Mitsubishi, offre une vue imprenable sur la baie. Il a été choisi à la fois pour sa commodité et pour réduire au maximum les nuisances pour la population. Le budget d’organisation, d’environ 200 millions de yens, sera en partie supporté par le ministère des Affaires étrangères.

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La Ticad à Yokohama s’inscrit aussi dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire de la villeÂ
Tout à fait, même si cet anniversaire ne sera célébré formellement qu’en juin 2009. Yokohama est devenu, avec ses 3,6 millions d’habitants, la deuxième ville- et le premier port – du Japon, alors qu’il n’était, il y a un siècle et demi, qu’un modeste village de pêcheurs. Distant d’une trentaine de kilomètres de l’ancien Edo (Tokyo), son essor date de 1859 et a coïncidé avec les débuts du processus de modernisation de l’archipel, quand le gouvernement féodal décida d’y implanter un port et autorisa les étrangers – les gaijins – à y installer leurs quartiers, après la signature de traités d’amitié et de commerce avec les puissances maritimes occidentales. La ville a ensuite été durement frappée par le grand séisme du Kantô, en 1923, et partiellement détruite par les bombardements américains de mai 1945, avant de se relever dans les années 1960. Elle reste le symbole de l’ouverture du Japon sur le monde.

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