Démocrates-républicains : OK sur l’essentiel ?

Hormis l’Irak, de nets points de convergence semblent réunir les candidats à la Maison Blanche sur plusieurs dossiers sensibles de la région.

Publié le 19 mai 2008 Lecture : 2 minutes.

Au moment où la précampagne électorale américaine touche à sa fin, il apparaît qu’il y aura de nets points de convergence dans les positions des candidats républicain et démocrate sur le Moyen-Orient. Il ne fait pas de doute que le républicain sera John McCain. Tout donne à penser que le démocrate sera Barack Obama. Mais même si c’était Hillary Clinton, il n’y aurait pas de grandes différences. L’Irak est un cas à part. McCain veut s’accrocher jusqu’à la victoire. Les deux démocrates sont favorables à un retrait rapide. Mais, des deux côtés, un assouplissement n’est pas impossible. Sur l’Iran, après des déclarations apocalyptiques, McCain semble s’être calmé. Dans une interview au Financial Times, son principal conseiller pour la politique étrangère, Randy Scheunemann, recommande plutôt de « renforcer la pression économique, financière et politique ». Pour sa part, Obama évoquait, un temps, la possibilité d’une rencontre avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Mais à présent sa conseillère, Susan Rice, souligne la nécessité de « solides travaux préparatoires ». Le sentiment, du côté démocrate, est qu’il faut attendre et voir ce que donnera l’élection présidentielle iranienne de juin 2009.
La convergence est encore plus nette sur le problème israélo-palestinien. Les trois candidats sont d’accord avec la vision de George W. Bush de deux États coexistant dans la paix et la sécurité. La nouveauté est qu’à leurs yeux les États-Unis ne jouent plus désormais un rôle dominant. « Pour l’Amérique, la page est tournée », écrit le diplomate Aaron David Miller dans un livre qui vient de sortir, The Much Too Promise Land (« La Terre beaucoup trop promise »). Accusé par McCain d’être le candidat préféré du Hamas, Obama a pris soin de se rendre à l’ambassade d’Israël à Washington pour fêter le soixantième anniversaire de la création de l’État hébreu. Scheunemann rappelle que McCain souhaite, comme Bush, encourager la réforme politique au Moyen-Orient, mais il met en garde contre « le risque de faire des élections trop rapidement : on risque de se retrouver avec, sur les bras, une victoire comme celle du Hamas en 2006 ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires