« Écorces », un roman choral qui fait écho au Hirak
Dans « Écorces », son premier roman, Hajar Bali retrace un siècle d’histoire algérienne à travers les non-dits d’une famille rattrapée par ses silences.
Le passé nous poursuit-il quand il n’est pas nommé ? De la famille à la construction d’une nation, que transmettre, et comment ? Ce que l’on dit est aussi important que ce que l’on tait, et les personnages du premier roman de Hajar Bali, auteure d’un recueil de nouvelles et d’une pièce de théâtre, traînent avec eux des traumatismes qui les dépassent.
Nour, la vingtaine, étouffe dans sa « prison d’amour » tenue par ses aînées. Il ne sait pas qu’elles le protègent, par crainte d’une énième séparation. Son grand-père et son père ont été emprisonnés, l’un pour avoir soutenu le FLN, l’autre parce qu’il a été accusé de terrorisme des années plus tard. Sans compter le traumatisme originel de l’aïeule, Baya, répudiée pendant la période coloniale, et à qui son enfant fut enlevé.
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