Une banque des pauvres

Publié le 19 mai 2003 Lecture : 1 minute.

On connaissait la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour l’appui financier apporté aux projets des États et, parfois, des entreprises. Il faudra désormais compter avec la Banque régionale de solidarité (BRS), née le 12 mai, « la BOAD des petits et des pauvres », selon Charles Konan Banny, gouverneur de la BCEAO. Les banques ne manquent pas, reconnaît-il, et encore moins les institutions de microfinance. Mais « elles n’ont pas permis de faire reculer la pauvreté de façon significative. Il faut imaginer autre chose ». Avec un capital de 24 milliards de F CFA (36 millions d’euros), la BRS disposera de filiales dans les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dotées chacune de 2 milliards de F CFA. Konan Banny appelle tous les citoyens de l’Union à faire confiance à cette nouvelle institution en prenant part à son capital. Le montage financier prévoit de n’attribuer aux États que 10 % du capital de la BRS, qui devrait financer cent six projets par mois. L’originalité de cette banque : ses cibles plutôt que ses méthodes, qui emprunteront à celles du capital-risque en finançant les activités de production, de transformation et de commercialisation, avec des exigences de garantie allégées. « Nous prendrons quelques risques, et n’exigerons peut-être pas d’apport personnel. L’essentiel est de couvrir les charges de la banque, pas de faire des bénéfices », conclut Charles Konan Banny.

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