L’Algérie menace de résilier son contrat avec le groupement japonais Cojaal

L’Algérie menace de résilier un contrat de cinq milliards de dollars attribué en 2006 au groupement japonais Cojaal pour la réalisation d’un tronçon de l’autoroute Est-Ouest. Un projet encore inachevé.

Les autoroutes algériennes sont gérées par l’Agence nationale des autoroutes algériennes (ANA). © Sandervalya/Wiki Commons

Les autoroutes algériennes sont gérées par l’Agence nationale des autoroutes algériennes (ANA). © Sandervalya/Wiki Commons

Publié le 13 juin 2014 Lecture : 1 minute.

L’Algérie se prépare à résilier un contrat de cinq milliards de dollars avec le groupement japonais Cojaal, en charge de la réalisation d’un tronçon de 359 km de l’autoroute Est-Ouest. L’Agence nationale des autoroutes (ANA) a adressé, jeudi 12 juin, la deuxième mise en demeure à Cojaal, lui fixant un délai de huit jours pour reprendre les travaux, actuellement à l’arrêt, sous peine de résilier le contrat.

En 2006, l’Algérie avait attribué la réalisation d’un tronçon de 900 km de cette autoroute, qui relie l’est à l’ouest du pays, aux groupements japonais Cojaal et chinois Citic-CRCC pour plus de 12 milliards de dollars. Ce projet devait être achevé dans un délai de 40 mois. Les Chinois ont achevé leur partie en 2012, en accusant un retard. Cojaal en revanche peine à finir les travaux en raison de difficultés techniques et financières.

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Enveloppes financières

À titre d’exemple, dans la wilaya d’El Tarf (extrême est), seuls 3 km de cette autoroute ont été livrés sur 87 km, selon l’ANA. Autre illustration, depuis fin 2013, le tunnel autoroutier de Djebel El Ouahch, près de Constantine, est fermé à la circulation après un éboulement. Cojaal réclame aujourd’hui le paiement des travaux supplémentaires ordonnés par l’ex-ministre des Travaux publics Amar Ghoul. Frais que le gouvernement refuse de payer, prétextant le plafonnement de l’enveloppe financière réservée au projet.

Conflit en préparation

« Dès le début, les Japonais savaient que le projet allait finir dans un conflit avec les Algériens en raison des carences dans l’étude, du problème des expropriations et des déviations de réseaux d’eau, de gaz et d’électricité. Et ont commencé à réunir les preuves en prévision d’un bras de fer avec l’État algérien », explique une source proche du dossier.

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