L’ex-président congolais Jacques Joachim Yhombi-Opango décède des suites du coronavirus

L’ancien chef de l’État, qui a dirigé le Congo entre 1977 et 1979, est décédé lundi, en France, à l’âge de 81 ans. Il a été victime du coronavirus, selon ses proches.

L’ancien président congolais Jacques-Joachim Yhomby-Opango, en 1997 (archives). © Reuters

L’ancien président congolais Jacques-Joachim Yhomby-Opango, en 1997 (archives). © Reuters

Publié le 31 mars 2020 Lecture : 1 minute.

« Mon père, l’ancien président Yhombi Opango, est mort ce lundi après-midi à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine près de Paris. Il a été bien victime du Coronavirus », a déclaré son fils, Jean-Jacques Yhombi Opango.

La télévision publique congolaise, Télé-Congo, a confirmé l’information dans son journal du soir à 20 heures (19 heures GMT).

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Son état de santé s’était dégradé ces derniers temps. Il avait alors décidé de vivre loin du Congo, en France notamment, selon sa famille.

Évincé par Denis Sassou Nguesso

Originaire de la Cuvette (nord), Jacques Joachim Yhombi Opango était né en 1939. Cet officier avait été porté à la tête du pays juste après l’assassinat du président Marien Ngouabi (1968-1977), à l’époque où l’ex-colonie française était alignée sur l’Union soviétique.

Il ne dirigera le pays que pendant deux ans avant d’être évincé par le président Denis Sassou Nguesso, originaire de la même région que lui, qui cumule 35 ans de pouvoir depuis lors, avec une parenthèse de cinq ans entre 1992 et 1997.

Emprisonné après son éviction, le président Yhombi Opango a été libéré peu avant la conférence nationale de 1991 qui a ouvert le pays au multipartisme.

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Éxil

Il fonde alors le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD). Candidat malheureux à la présidentielle de 1992, il s’allie au président élu Pascal Lissouba dont il devient le Premier ministre entre 1994 et 1996.

Il s’exile en France quand éclate la guerre civile en 1997 qui va permettre le retour du président Sassou Nguesso aux affaires avec l’aide des troupes angolaises. Son exil a pris fin en 2007. Il vivait depuis entre la France et le Congo.

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