Endeavour-La Mancha : le rêve doré de Naguib Sawiris en Afrique

Depuis 2012, l’ex-magnat égyptien des télécoms a investi plus de la moitié de sa fortune dans l’or, secteur rentable et valeur refuge en période de crise. Son ambition : devenir un producteur de premier plan en Afrique. JA lève le voile sur les recettes qui ont fait son succès.

Naguib-Sawiris © Antonin Borgeaud pour JA

Naguib-Sawiris © Antonin Borgeaud pour JA

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Publié le 1 avril 2020 Lecture : 10 minutes.

« Est-ce que l’or vous intéresse? » En avril 2012, lorsque Naguib Sawiris entend cette question, sait-il qu’elle mettra en branle une réorganisation majeure de ses actifs en Afrique ? Anticipe-t-il que huit ans plus tard, à la fin de mars 2020, l’une de ses sociétés, Endeavour Mining, s’engagera dans une fusion-acquisition amicale de Semafo – une opération valorisée à 1 milliard de dollars canadiens (650 millions d’euros) – qui pourrait devenir l’un des trois premiers groupes aurifères du continent, derrière Barrick et AngloGold ?

À l’époque, Naguib Sawiris a déjà cédé Orascom Telecom au russe Vimpelcom et va boucler la vente de l’égyptien Mobinil au français Orange pour 1,5 milliard d’euros. Le nabab africain des télécoms, père de quatre enfants, qui s’apprête à fêter ses 58 ans (en juin), pense de plus en plus à la structuration de son patrimoine, mais reste à la recherche de nouveaux défis. Aussi, quand le fils aîné d’Onsi Sawiris est sondé sur ses intentions une fois la transaction finalisée avec l’opérateur français, il a une idée en tête.

L’acquisition de La Mancha, une question à 325 millions d’euros réglée en trente minutes

« J’apprends qu’Areva vend sa filiale La Mancha Resources », annonce à Naguib Sawiris une source qui connaît bien le dossier. Le natif du Caire perçoit rapidement l’opportunité. Outre l’existence d’une industrie aurifère dans son pays d’origine, il sait que ce secteur est rentable et que l’or constitue une valeur refuge, moins susceptible de s’effondrer dans des moments de crise. « Le dossier La Mancha a été défendu pendant trente minutes seulement avant que Sawiris demande qu’une lettre officielle lui soit présentée le lendemain. Trois mois plus tard, en juillet, il avait racheté la filiale d’Areva », décrypte notre source.

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