Femme nue, femme noire (extrait)

Publié le 19 mai 2003 Lecture : 1 minute.

«Fatou écarte mes jambes avec ivresse, avec exaltation. Sa langue est en feu et, au bout de ses doigts, mon ombrelle intérieure palpite. Elle me gobe, agenouillée entre mes cuisses. Lentement, très lentement, elle m’achemine vers les étoiles par un chemin qui lui est propre. Quelque chose de tiède ou de froid glisse dans mon sexe… Je me demande ce que c’est. Fatou noie ma rose intime de nourriture qu’elle happe ensuite. […]
« Je suis partagée entre la peur de mourir et le plaisir qui enflamme mon ventre. Les lèvres de Fatou dessinent des arabesques sur mon corps. Elle les promène en de lents gestes, sans s’attarder comme si elle hésitait entre frugalité et prodigalité. Je me laisse submerger, d’autant qu’elle miaule entre mes jambes. Son plaisir catapulte ma jouissance. Mon esprit se détache de mon corps. Il est si gigantesque qu’il occupe l’espace, se répand dans la ville, s’étale dans les magnifiques chambres d’hôtel climatisées où les Blancs et les Nègres riches s’adonnent à la joie de s’enrichir en forniquant en permanence. Les cloches d’une église résonnent… À la moquée, l’imam tremble et s’accroche au minaret. Je meurs, je sais que je suis morte. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires