Exil désargenté pour Patassé
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Contrairement aux affirmations et sans doute aux espérances des nouvelles autorités de Bangui, l’ex-président Ange-Félix Patassé, qui vit en exil au Togo depuis deux mois, n’a pas le sou, ou presque. L’ancien chef de l’État, de 1993 à 2003, n’a, assure-t-on dans son entourage, ni comptes en banque ni biens à l’étranger. Et ce qu’il possédait à Bangui a évidemment été saisi par le nouveau pouvoir. Installé avec sa suite d’une vingtaine de personnes à l’hôtel du 2-Février à Lomé, Patassé a quasiment épuisé les fonds dont son épouse Angèle (d’origine togolaise) disposait sur place pour faire vivre ses proches. Si le Togo, qui a bien voulu l’accueillir, a mis à sa disposition deux véhicules et une sécurité rapprochée, les frais d’hôtel sont en effet à sa charge. Quant à ses anciens amis chefs d’État, de Bamako, de Niamey, de Tripoli ou d’ailleurs, ils ont courageusement ignoré ses demandes d’aide. Patassé doit donc quitter l’hôtel du 2-Février pour s’installer dans une villa mise à sa disposition par un membre de sa belle-famille. « Qu’ils cherchent donc, ils ne trouveront rien : Patassé n’est ni Habré ni Mobutu ; il était plus riche en accédant au pouvoir qu’en le quittant », explique, désabusé, l’un de ses conseillers.
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