En avant la zizique !

Pour la deuxième année consécutive, Rabat vivra aux rythmes des musiques du monde, du 17 au 24 mai.

Publié le 19 mai 2003 Lecture : 2 minutes.

Les Rbatis (et leur ville) traînent la sinistre réputation d’être ennuyeux, pantouflards et snobs. C’est du moins ce que pense les Casablancais, gouailleurs et noceurs invétérés. Le festival Mawazine, qui soufflera du 17 au 24 mai sa deuxième bougie, s’emploiera une fois de plus à démentir cette triste renommée qui colle à la capitale du Maroc.
On se souvient de la première édition dédiée aux rythmes du monde qui avait fait la part belle aux artistes d’Afrique et d’Amérique latine. C’est en masse (entre 10 000 et 15 000 personnes par jour, selon les organisateurs), gratuité des concerts oblige, que les festivaliers avaient quitté leur chaumière et leurs babouches pour applaudir Cesaria Evora, Youssou Ndour et l’infatigable Celia Cruz.
Cette année, c’est Ibrahim Ferrer (le 19 mai), Boubacar Traoré (le 21 mai), Salif Keita (le 21 mai), Orchestra Baobab (23 mai) et Yuri Buenaventura (23 et 24 mai), pour ne citer qu’eux, qui ameuteront le tout-Rabat. Pour la deuxième année consécutive, Mawazine mettra à l’honneur les musiques d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine. « Nous avons remarqué qu’elles avaient remporté un franc succès l’an dernier et nous avons donc décidé de continuer à explorer le panorama présenté en 2002 tout en mettant en valeur le dialogue musical qui se noue entre ces deux continents », explique Chérif Khaznadar, directeur artistique de la manifestation et directeur de la Maison des cultures du monde à Paris.
Comme Rabat s’enorgueillit d’être la capitale culturelle arabe depuis le début de l’année, les organisateurs ont invité l’ensemble syrien Achahba dont les « danses viriles » et le rythme enlevé envahiront le Théâtre de verdure (19 mai) et le Jardin d’essai (21 mai). Loin des grandes scènes, dans l’intimité des salons d’une demeure bourgeoise de la médina et aussi derrière les remparts du Chellah, c’est le luth de l’Alépin Muhammad Qadri Dallal qui magnétisera l’auditoire.
Organisé par l’association Maroc-Cultures, Mawazine c’est d’abord de la musique, mais aussi des expositions, dont « Objets d’art, Objets d’armes », « Appropriations », ainsi que des ateliers ouverts au public. Qui s’ennuie encore à Rabat ?

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