Donnant, donnant

Publiée le 7 mai, la « Feuille de route » autorise tous les espoirs. À condition que chacun y mette du sien.

Publié le 19 mai 2003 Lecture : 2 minutes.

Le texte intégral de la Feuille de route sur le processus de paix au Proche-Orient a été publié le 7 mai par le Quartet : les États-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’ONU, les quatre pays et institutions qui ont supervisé son élaboration. C’est un document de sept pages dont la mise au point a demandé près d’un an.
La Feuille de route indique très clairement l’objectif final, qui est la solution des deux États évoquée par le président George W. Bush le 24 juin 2002 : un Israël prospère et dont la sécurité est garantie, et une Palestine indépendante, viable, souveraine et démocratique, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, dans un Moyen-Orient où l’on aurait mis fin au terrorisme et à la violence.
La Feuille de route explique clairement, de même, quelles sont les étapes pour y parvenir. Elle précise non seulement qui doit faire quoi, mais aussi quand. Elle reconnaît que la paix ne sera pas instaurée si chaque camp attend que l’autre agisse d’abord. À tous les stades du processus, les deux camps doivent pouvoir constater une amélioration tangible de leur situation, et une incontestable avancée vers le but final. Sinon, ils n’auront pas confiance pour aller de l’avant.
Dans la première phase, par exemple, les Israéliens doivent observer une nette amélioration de leur sécurité, puisque les Palestiniens « déploieront des efforts visibles… pour arrêter, contenir et mettre hors d’état de nuire les individus et les groupes qui mènent et préparent des attaques violentes contre les Israéliens ». Mais parallèlement, les conditions de circulation des Palestiniens doivent être facilitées, les colonies sauvages démantelées et la colonisation arrêtée. Et la confiance doit être renforcée dans les deux camps par la participation de responsables américains de la sécurité à la coopération des forces palestiniennes et israéliennes dans ce domaine.
La deuxième phase prévoit l’option de la création d’un État palestinien aux frontières provisoires – si possible avant la fin de l’année -, tandis que les Palestiniens devraient continuer à combattre le terrorisme.
Lors de la troisième phase, en 2004-2005, les deux camps, activement soutenus par le Quartet, auront accumulé assez de confiance pour conclure un accord final sur tous les problèmes en suspens – les frontières, les réfugiés, les colonies, Jérusalem – et pour qu’une paix générale soit conclue entre Israël et tous ses voisins, y compris la Syrie et le Liban.
Un élément clé de la première phase – la réforme institutionnelle palestinienne – est déjà amorcé, avec des résultats remarquables, dont l’entrée en fonction du gouvernement du Premier ministre Mahmoud Abbas, tournant décisif dans le développement de la démocratie palestinienne.
Aucun des plans de paix précédents ne bénéficiait d’un soutien aussi large d’acteurs aussi importants que celui-ci : les États-Unis, pleinement engagés dans la région après leur victoire en Irak, l’Europe, la Russie et les principaux États arabes.
© Dow Jones & Company et J.A./ l’intelligent 2003. Tous droits réservés.

* Coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, a participé à l’élaboration de la Feuille de route.

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