Au Cameroun, le patronat plaide pour la suspension des contrôles fiscaux et douaniers

Les 17 propositions du Gicam pour répondre à la crise économique consécutive au choc sanitaire lié au coronavirus ont été rendues publiques le 31 mars. Elles portent sur les secteurs fiscal, douanier, monétaire, financier et budgétaire.

Célestin Tawamba, président du GICAM, dans son bureau de Douala, Cameroun, le 29 Juin 2018. © Adrienne Surprenant / Collectif Item pour JA

Célestin Tawamba, président du GICAM, dans son bureau de Douala, Cameroun, le 29 Juin 2018. © Adrienne Surprenant / Collectif Item pour JA

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Publié le 2 avril 2020 Lecture : 2 minutes.

Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) est favorable à la suspension des contrôles fiscaux et douaniers. Ces deux mesures font partie des 17 propositions que la principale organisation patronale du pays a adressées le 31 mars au gouvernement.

Ces propositions en vue d’atténuer les effets du choc sanitaire lié au coronavirus portent notamment sur la fiscalité, à travers le report du paiement des impôts, d’une part, et des cotisations à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), d’autre part.

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Elles concernent aussi le secteur douanier, par l’allègement des procédures de dédouanement ou des contrôles des navires transportant les produits de première nécessité.

Remboursement de crédits de TVA

A la suite de l’Association des banques (Apeccam) qui en est membre, le Gicam, qui compte près d’un millier d’adhérents, plaide aussi pour l’accompagnement des banques dans l’octroi des crédits de trésorerie aux entreprises et le gel des échéanciers de remboursement des dettes, ainsi que des pénalités y afférentes.

Le gouvernement est enfin invité à faire preuve de célérité dans le remboursement des crédits de TVA et de la dette intérieure, et à soutenir les PME à travers un fonds.

je voudrais retenir ici une mission essentielle du secteur privé : celle de maintenir l’emploi

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« Ces propositions de court terme sont les premières, et en appellent d’autres, de moyen et long termes, qui seront faites selon l’évolution de la conjoncture », glisse un dirigeant du Gicam contacté par Jeune Afrique. D’ores et déjà, un premier chiffrage de ces mesures sera rendu public la semaine prochaine.

En contrepartie, le groupement patronal plaide pour la préservation des emplois. « Je voudrais retenir ici une mission essentielle du secteur privé : celle de maintenir l’emploi, en dépit de pertes importantes d’activités ! C’est l’une des formes privilégiées de la solidarité nationale à laquelle le secteur privé contribue de manière déterminante. J’invite par conséquent les entreprises à tout mettre en œuvre pour éviter des licenciements autant que possible », a insisté son président, Célestin Tawamba, le 1er avril, dans un message sur sa page Facebook adressé aux membres.

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« Pour ce faire, la tâche du secteur privé serait d’autant moins ardue, qu’à l’instar des expériences enregistrées ces dernières semaines en Occident et ces derniers jours en Afrique, il pourrait compter sur des plans de soutien aux entreprises », a-t-il conclu.

Yaoundé n’a pas encore donné suite à cette interpellation.

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