Crise de gouvernance chez Vedanta Resources
Très présent en Afrique australe, le producteur de cuivre et de zinc d’origine indienne perd son directeur général – dix-huit mois seulement après sa prise de fonctions –, en pleine tourmente sur les marchés miniers.
![Srinivasan Venkatakrishnan, alors DG d’Anglogold Ashanti, lors de la 23e édition du Mining Indaba, au Cap, en février 2017. © Halden Krog/Bloomberg via Getty Images](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/02/jad20200402-eco-venkat.jpg)
Srinivasan Venkatakrishnan, alors DG d’Anglogold Ashanti, lors de la 23e édition du Mining Indaba, au Cap, en février 2017. © Halden Krog/Bloomberg via Getty Images
Même s’il a sans doute été hâté par la crise épidémique actuelle, le départ de Srinivasan Venkatakrishnan – ou « Venkat », comme il aime à se faire appeler – de la direction générale du groupe Vedanta Resources, le 27 mars, un peu plus d’un an et demi après sa nomination, était attendu. Il était devenu difficile pour cette figure de l’industrie extractive en Afrique du Sud d’imposer ses vues dans un groupe familial dirigé d’une main de fer depuis Londres et Bombay par le patriarche et fondateur Anil Argawal, connu pour son goût du risque et ses décisions abruptes.
Officiellement démissionnaire pour « raisons personnelles », le désormais ex-DG du groupe minier a depuis rejoint sa famille, installée en Afrique du Sud.
Internationalisation tardive, conflits fiscaux et environnementaux
Créé à Bombay en 1976, d’abord comme négociant de métaux, devenu progressivement un groupe extractif et métallurgique, Vedanta ne s’était internationalisé en dehors de l’Inde que tardivement, au début des années 2000, en choisissant l’Afrique comme cible principale, notamment dans les pays où sont implantées d’importantes communautés indiennes.
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