Libye : « L’opération Irini est conçue pour ne pas sauver de vies »

Lancée le 31 mars, la nouvelle mission européenne destinée à faire respecter l’embargo sur les armes en Libye est déjà très contestée. Tour d’horizon des principaux griefs.

Les forces gouvernementales de Tripoli se heurtent aux forces dirigées par le maréchal Khalifa Hifter, au sud de Tripoli, en avril 2019. © Hazem Ahmed/AP/SIPA

Les forces gouvernementales de Tripoli se heurtent aux forces dirigées par le maréchal Khalifa Hifter, au sud de Tripoli, en avril 2019. © Hazem Ahmed/AP/SIPA

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Publié le 3 avril 2020 Lecture : 4 minutes.

L’Union européenne (UE) a lancé le 31 mars l’opération Irini (« paix » en grec), destinée à faire respecter la déclaration de Berlin sur le respect de l’embargo sur les armes en Libye. « Seuls le respect complet de l’embargo de l’ONU et les solutions politiques amèneront une solution à la crise libyenne. Mais la diplomatie ne peut pas réussir sans être soutenue par l’action. Cette opération sera essentielle et [constitue] une contribution claire à la promotion de la paix dans notre voisinage immédiat à travers une cessez-le-feu permanent », a ainsi déclaré Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

Le communiqué de presse du Conseil européen précise que des moyens aériens, navals et satellites seront mis en œuvre pour le contrôle de l’embargo : « La mission permettra en particulier de mener des inspections à bords de vaisseaux au large de la Libye, suspectés de transporter des armes (…) vers ou depuis la Libye. » Dans les faits, ce sont donc uniquement les navires qui seront éventuellement visés par des mesures de coercition.

« Deux poids deux mesures »

Du côté du Gouvernement d’entente nationale (GNA) basé à Tripoli, des critiques ont très vite émergé après l’annonce du lancement de l’opération européenne. Khaled el-Meshri notamment, le président du Haut conseil d’État, s’est interrogé dans un déclaration officielle sur les motifs réels de l’opération et pointe le « deux poids deux mesures » européen.

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