Réserves de change en hausse

Publié le 19 avril 2004 Lecture : 1 minute.

Depuis 1999, les réserves en devises des pays maghrébins (Algérie, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ont été multipliées par quatre, passant globalement de 12,6 milliards à 50,6 milliards de dollars. La Libye est un cas à part puisqu’elle ne rend pas public le montant de ses avoirs, lequel ne peut évidemment être pris en compte par les institutions internationales. En fait, la Tunisie est le seul pays arabe et africain (avec l’Afrique du Sud) à communiquer ses statistiques financières au FMI, qui les diffuse sur son site Internet (« Special Data Dissemination Standard »).
L’Algérie a profité de l’augmentation de ses recettes pétrolières pour gonfler à bloc son matelas de devises, estimé à 33 milliards de dollars à la fin de l’année. Ce qui permet de couvrir le financement de vingt-six mois d’importations de biens et de services (alors que la moyenne maghrébine est de trois mois). Une manne providentielle pour le président Bouteflika, qui dispose ainsi d’une marge de manoeuvre appréciable pour tenter d’atteindre les objectifs socio-économiques de son second mandat.
Le Maroc a également amélioré sa position, grâce surtout aux recettes des privatisations et des transferts des travailleurs marocains à l’étranger. Seule la Tunisie gère ses devises au plus près des standards en vigueur : elle ne conserve que le strict minimum pour assurer la stabilité du taux de change de sa monnaie et consacre l’excédent au financement de projets de développement.

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