Moulay Sidi Mohamed Abass
Le patron de la plus grosse banque mauritanienne s’active pour sauver le football national.
Publié le 20 avril 2004 Lecture : 1 minute.
Moulay Sidi Mohamed Abass, 27 ans, a fêté, le 30 mars 2004, sa première année à la tête de la Fédération mauritanienne de football. Le patron de la BMCI (Banque mauritanienne pour le commerce international) a remis de l’ordre dans l’organisation en recrutant un entraîneur français Noël Tozzi et redressé les finances en injectant des ressources propres tout en mobilisant des subventions intérieures et extérieures. Le dernier versement de l’État (20 millions d’ouguiyas, 65 000 euros) a permis de relancer le
championnat de D1 le 26 mars. Affiliée depuis quarante ans à la Fédération internationale de football association (Fifa), la Fédération mauritanienne a obtenu, grâce au dynamisme de Moulay Abass, l’accord du « Programme Goal » de la Fifa pour la réalisation d’un premier projet à Nouakchott : une pelouse synthétique, le deuxième terrain vert de la capitale après celui du stade Olympique, destiné prioritairement à la formation des jeunes.
La BMCI, que Moulay Abass préside depuis 1999, est la première banque du pays par le volume de ses dépôts (26 % du total, 40 000 comptes) et la densité de son réseau (le nombre d’agences passera de 19 à 24 à la fin de 2004). Des projets, Moulay Abass en a plein la tête, dans la banque (financement islamique, monétique), l’hôtellerie, comme dans le foot désormais.
Né d’un mariage mixte il est de père mauritanien musulman et de mère nigérienne catholique , il adore relever les défis. Sévère au travail (« Je regarde deux fois avant d’accorder un crédit »), il n’arrête pas de voyager pour ses affaires de New York à Madrid, de Paris à Londres. Marié ? Il répond avec un sourire qui en dit long sur son caractère : « Je me marierai quand je veux avec qui je veux. »
