Au Bénin, Komi Koutché condamné à 20 ans de prison par contumace
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin (Criet) a condamné samedi à 20 ans de réclusion criminelle et à 500 millions FCFA d’amende l’ex-directeur général du Fond national de microfinance (FNM) et ancien ministre des finances, Komi Koutché.
Le procès de l’affaire dite « mauvaise gestion et détournement au Fonds national de microfinance (FNM) » a connu son épilogue samedi 4 avril, après deux jours d’audience à la Criet. Si la Cour a prononcé deux acquittements, trois personnes ont été condamnées, dont l’ex-directeur général du FMN, Komi Koutché, de même que six structures de microfinance.
Le verdict est tombé samedi matin, après plus de 24 heures d’une audience qui avait démarré la veille, vendredi 3 avril, au siège de la juridiction à Porto-Novo.
Mandat d’arrêt international
« La Cour a retenu contre Komi Koutché, les faits de détournement de deniers publics et d’abus de fonctions. Elle a en revanche acquitté Komi Koutché des chefs d’inculpation d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et de corruption dans les passations des marchés publics. En outre la Criet ordonne la confiscation au profit de l’État béninois de tous les avoirs en banque de Komi Koutché ouverts dans les établissements financiers au Bénin et de ses biens immobiliers sur toute l’étendue du territoire », a précisé à Jeune Afrique un membre du parquet de la Cour, qui a décerné un mandat d’arrêt international à l’encontre de Komi Koutché, exilé depuis trois ans aux États-Unis.
L’ancien ministre était poursuivi, en sa qualité d’ancien directeur général du FMN, pour des malversations relevées dans sa gestion au moment où il était directeur général du Fonds national de micro-crédit (2008-2013). Des audits réalisés par le gouvernement béninois sur les périodes 2010-2013 et 2013-2016 avaient conclu à des irrégularités de plus de 8 milliards de francs CFA (12 millions d’euros).
Au civil, la Cour a condamné Komi Koutché, Babanonla Edénakpo, Yves Koundé et six structures de microfinance à payer solidairement à l’État béninois, partie civile dans le dossier représentée à la barre par l’Agent judiciaire du Trésor, la somme de 20,9 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts.
La Criet a en outre reçu le FNM en sa constitution de partie civile, mais déboute le Fonds sur sa demande tendant de voir tous les accusés lui payer solidairement le montant des impayés des bénéficiaires du programme de micro-crédits.
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