Le Gabon, numéro un mondial ?

Publié le 19 avril 2004 Lecture : 1 minute.

Entre le niobium de Lambaréné et les diamants du Woleu-Ntem, le sous-sol gabonais pourrait offrir de sérieuses perspectives de diversification. Mais les promesses du sous-sol ne s’arrêtent pas là. Le 13 avril, le ministère des Mines et des Hydrocarbures a accordé à l’entreprise chinoise Xuzhou Huayuan Metal Industry une autorisation de prospection d’un gisement de manganèse situé près de N’Djolé, à 200 km au sud-est de Libreville. Cette autorisation concerne un site d’une superficie de 11 500 km2, dont une partie est située sur le mont Bembélé.
Les autorités gabonaises ont également accordé, le 29 mars, deux permis de recherche à l’entreprise brésilienne Companhia Vale do Rio Doce dans le sud-est du pays. En cas de recherches fructueuses, l’exploitation de ces deux sites pourrait permettre au Gabon de doubler, voire de tripler, sa production, qui atteint actuellement 2 millions de tonnes par an. Plus de 95 % du minerai actuellement exporté est utilisé par l’industrie sidérurgique, le manganèse étant l’un des composants essentiels de l’acier. Le minerai gabonais extrait du gisement de Moanda est exploité par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet. Avec 330 millions de tonnes de réserves, ce gisement affiche une durée de vie potentielle de plus de cent cinquante ans.
Troisième pays producteur derrière l’Afrique du Sud et l’Australie, le Gabon est actuellement le deuxième exportateur mondial de minerai. Mais si les prospections chinoise et brésilienne se révélaient positives, le pays deviendrait numéro un mondial de la filière du manganèse.

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