Harare cherche touristes désespérément

Publié le 19 avril 2004 Lecture : 1 minute.

Le Zimbabwe, malgré l’attraction des chutes Victoria, est loin d’être une destination courue par les touristes, ces derniers lui préférant l’Afrique du Sud voisine. Le pays de Robert Mugabe a sans doute souffert de la mauvaise presse qui lui est faite, notamment en Europe et aux États-Unis. Pour pallier cette désaffection, Harare se tourne vers l’Asie. Des campagnes marketing ont ainsi été récemment menées en Malaisie, en Chine, en Inde ou encore au Japon. Et elles portent leurs fruits puisqu’en 2003 le nombre de touristes asiatiques a progressé de 40 %, avec 40 000 visiteurs sur 2,2 millions toutes nationalités confondues.
Selon l’agence de presse officielle zimbabwéenne Ziana, la Chine pourrait devenir un « partenaire privilégié » sur ce plan. Un accord a d’ailleurs été conclu entre Pékin et Harare, tandis que Air Zimbabwe étudie l’ouverture de lignes aériennes vers l’empire du Milieu. La Chine apparaît comme un marché d’avenir, d’autant qu’il n’est pas encore acquis à d’autres destinations. Ce rapprochement touristique s’accompagne d’une coopération économique et d’un soutien politique. Au contraire de l’Europe et des États-Unis, la Chine ne critique pas le régime du président Mugabe, qui dirige le pays depuis vingt-quatre ans. Est-ce pour la remercier qu’une partie des terres confisquées en 2003 aux fermiers blancs ont été réattribuées, selon la BBC, à une entreprise chinoise désireuse d’investir ?

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