Vos lettres et courriels sélectionnés

Publié le 19 mars 2007 Lecture : 4 minutes.

J’ai lu votre enquête intitulée « le temps des femmes » (J.A. N° 2408) sur les avancées et les acquis de la femme africaine. Je saisis l’occasion pour lui tirer mon chapeau compte tenu des obstacles multiples qui freinent sa propulsion vers le club des décideurs. Mais sur les douze profils de femme choisis par la rédaction de Jeune Afrique, je suis choqué, révolté même, de n’avoir pas trouvé une Tunisienne. L’expérience de mon pays est pourtant bel et bien un modèle dans ce domaine. Faut-il rappeler que les Tunisiennes exercent les professions de médecin, secrétaire d’État, professeur, etc. Elles bénéficient d’un code de la famille qui les protège depuis les premières années de l’indépendance du pays. Est-ce une omission de J.A. ? Ce serait inconcevable Ou bien l’équipe qui a réalisé cette enquête aurait-elle fait son choix selon l’ordre de mérite ?
Sami Adouania, Bizerte, Tunisie

Révolutionnaire, le statut de la Tunisienne !
En tant que lectrice tunisienne, je voudrais réagir au dossier « Le temps des femmes », paru dans J.A. n° 2408. Aucun nom de femme tunisienne ne figure dans votre liste. Pourquoi ? Ce n’est pas les noms et les success stories de Tunisiennes qui manquent, alors que leur rôle sur le plan national et international est reconnu. Le CSP qui promeut les droits de ces femmes – dans les textes et, surtout, dans la pratique – est révolutionnaire en Afrique. En Tunisie, elles représentent 25 % de la population active. Sans parler des 7 femmes ministres et chefs de cabinet dans le gouvernement.
Hela Kochbati, Tunis, Tunisie

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Réponse :
C’est justement parce que les femmes tunisiennes ont moins besoin d’être entendues que les autres Africaines que nous avons préféré donner la parole à celles qui, dans d’autres pays, connaissent des situations moins enviables. Vous avez raison de souligner que la Tunisie est un pays exemplaire en matière de droit et d’avancement des femmes. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion, à maintes reprises, d’expliquer pourquoi. Et nous continuerons de le faire.
E.C.

Occidentaux et Chinois s’arrachent l’Afrique
J’adresse mon salut cordial à la rédaction de Jeune Afrique, un hebdomadaire que je lis depuis plus de vingt-cinq ans. Dans le n° 2394, J.A. traite de la coopération entre Africains et Sud-Américains. Les Africains peuvent se réjouir de cette marque d’attention qui leur est portée par ces derniers, au moment où leur continent fait face aux problèmes de développement. Mais à y regarder de plus près, on est en droit de prédire une confrontation d’intérêts divergents sur le sol africain entre Chinois, Européens et Américains. Pour tout ce beau monde, l’Afrique reste un marché porteur et se présente comme le nouveau pôle attractif pour leur approvisionnement en hydrocarbures. Dans cette « bataille » économique, les États-Unis veulent mieux se positionner, surtout en ce qui concerne le golfe de Guinée. Il n’y a qu’à voir leur imposante ambassade construite à Yaoundé et l’implantation annoncée d’une base militaire à São Tomé e Príncipe.
Abraham N.Modo, Yaoundé, Cameroun

À mes frères afro-antillais de France
Avec Jean-Marie Le Pen, vous n’êtes pas « sortis de l’auberge » si ce candidat se hisse au pouvoir. L’horreur de ses paroles lors de son récent meeting à Marseille : « Pas de mariage entre Noir et Blanche et vice versa qui ferait des enfants métis. » Alors que sur un plateau de télé, il a dit « je ne suis pas raciste » Heureusement ! Car s’il l’était, mes frères et surs, vous auriez intérêt à quitter très vite le pays avec femmes et enfants. Rien ne m’étonne de la part de Le Pen ; ça fait plus de cinquante ans qu’il tient le même discours, mais ce qui me fait bondir, c’est le silence des Noirs de France tant dans les médias que sur les plateaux de télévision. J’espère qu’ils vont enfin se réveiller, le temps presse car il y a en France de plus en plus de racistes et de fascistes. Et le candidat Nicolas Sarkozy ne me rassure guère
Daniel Arneau Kassongo, Bordeaux, France

Début de la fin en Guinée
En tant que citoyen guinéen résidant à l’étranger, je suis très soucieux des événements malheureux qui se déroulent actuellement dans mon pays, étant informé par les médias internationaux, notamment Jeune Afrique.
La réalité évidente est que, après le massacre des manifestants désarmés et pacifiques par Lansana Conté et ses troupes, la seule issue favorable pour lui est de s’en aller, de quitter le pouvoir bon gré ou mal gré. Son temps est fini. Il doit désormais laisser le champ libre à l’organisation d’élections vraiment « démocratiques » puisque la révolution populaire contre son régime, réprimée dans le sang, est le signe du début de la fin de son régime dictatorial, népotiste, ethnocentriste, incompétent, et qui n’a fait que plonger la Guinée dans vingt-trois longues années de régression, de sous-développement politique, économique, social et culturel. La révolution guinéenne doit être achevée.
Amara Yoro Sidibe, Barcelone, Espagne

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