Coronavirus : la BAD lance un fonds de 10 milliards de dollars dont 1,35 milliard dédiés au secteur privé

La Banque africaine de développement (BAD) créé un fonds doté de quelque 10 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros) et qui a pour objet d’aider les pays africains à lutter contre le coronavirus sur le continent.

Akinwumi Ayodeji Adesina, directeur général de la BAD © Vincent Fournier/JA

Akinwumi Ayodeji Adesina, directeur général de la BAD © Vincent Fournier/JA

Publié le 9 avril 2020 Lecture : 1 minute.

« Le fonds est doté de 5,5 milliards de dollars pour les opérations souveraines dans les pays membres de la [BAD] et de 3,1 milliards de dollars pour les opérations souveraines et régionales via les pays du Fonds africain de développement (…) Un montant supplémentaire de 1,35 milliard de dollars sera consacré aux opérations du secteur privé », précise l’institution basée à Abidjan.

« L’Afrique est confrontée à d’énormes défis budgétaires pour agir efficacement face à la pandémie de coronavirus. La BAD déploie toutes ses capacités de réponse à l’urgence pour aider l’Afrique en ce moment critique », commente le président de la BAD Akinwumi Adesina, cité dans le communiqué.

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Emprunt obligataire social

Il y a deux semaines, la Banque avait émis un emprunt obligataire social, « Combattre le Covid-19 », d’un montant record de trois milliards de dollars, soit le plus grand emprunt social libellé en dollars américains émis sur le marché international des capitaux, rappelle le communiqué.

« Nous vivons une époque exceptionnelle, où nous devons prendre des mesures audacieuses et décisives pour sauver et protéger des millions d’Africains. Nous sommes engagés dans une course pour sauver des vies et aucun pays ne sera laissé pour compte », a assuré le président Adesina.

De nombreux pays africains ont déjà fait état de problèmes budgétaires ou demandé de l’aide internationale. Le président nigérien Mahamadou Issoufou a réclamé un « plan Marshall » pour l’Afrique alors que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a demandé en mars au G20 d’alléger la dette des économies les plus vulnérables et de préparer un plan d’aide financière d’urgence d’une valeur de 150 milliards de dollars.

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