Barrage de la Renaissance : l’Éthiopie reste ferme sur son calendrier
Alors qu’aucun accord n’a pas pu être trouvé entre Le Caire, Karthoum et Addis-Abeba, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a réitéré son intention de remplir l’énorme barrage construit sur le Nil dès le mois de juillet.
Le 1er avril, neuvième anniversaire du démarrage du barrage de la Grande Renaissance en Éthiopie, le Premier ministre, Abiy Ahmed, a affirmé le plan du pays de commencer à remplir le barrage en juillet. « L’épidémie actuelle de coronavirus ne devrait pas nous empêcher de terminer le projet », a-t-il ajouté, qualifiant le barrage de symbole de « souveraineté et d’unité ».
Une annonce qui, sans surprise, a accru les tensions entre Addis-Abeba et Le Caire, déjà au plus mal après l’échec des négociations tripartites (Égypte, Soudan, Éthiopie) à Washington au début de cette année.
Celles-ci, déplacées aux États-Unis à la demande du Caire, avaient débouché le 28 février sur un projet d’accord déposé par le représentant du président américain Donald Trump, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin. Mais ce document n’a été signé que par l’Égypte.
La médiation américaine en question
En mars, Mnuchin a mis en garde l’Éthiopie contre le remplissage du barrage d’ici juillet avant qu’un accord n’arrive entre les pays riverains. Une position que le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew, a qualifié d’ingérence et de mépris pour la souveraineté éthiopienne.
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