Akinwumi Adesina : nominations, contrats, gouvernance… Tout comprendre sur la nouvelle polémique à la BAD

Mis en cause par un groupe anonyme de « salariés inquiets », le président de la Banque africaine de développement (BAD), candidat à un second mandat, défend énergiquement son intégrité. Ressources humaines, marchés, management… Enquête sur la gestion Adesina.

Akinwumi Ayodeji Adesina © Vincent Fournier/JA

Akinwumi Ayodeji Adesina © Vincent Fournier/JA

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Publié le 10 avril 2020 Lecture : 11 minutes.

Akinwumi Adesina, patron de la Banque africaine de développement depuis 2015, est candidat à sa réélection en 2020. © AFDB/Flickr
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Finance – Six mois qui ont ébranlé la BAD

Mis en cause par des salariés, Akinwumi Adesina, le patron de la Banque africaine de développement, traverse la plus grave crise de sa carrière.

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La question amuse un ministre ouest-africain, familier des équipes et du fonctionnement de la Banque africaine de développement. Une nouvelle controverse autour du patron de la BAD, est-ce vraiment une surprise ? Dans sa course effrénée pour la présidence de l’institution panafricaine, en mai 2015, puis dans sa conduite à marche forcée de la banque depuis quatre ans et demi, Akinwumi Adesina a froissé bien des susceptibilités et s’est fait un grand nombre d’adversaires.

Les premières années du mandat de l’ex-ministre nigérian de l’Agriculture ont été marquées par une vague inédite de départs, dont ceux de trois vice-présidents : le Ghanéen Solomon Asamoah (Infrastructures), embauché à la fin de 2014 par son prédécesseur, Donald Kaberuka, ainsi que l’Ivoirien Albéric Kacou (Ressources humaines) et la Tanzanienne Frannie Léautier (vice-présidente principale), recrutés après sa prise de fonctions.

>>> À lire sur Jeune Afrique Business+ : Nouveaux licenciements (et nouveaux litiges juridiques) au sommet de la BAD

Avant même la prise de fonctions d’Akinwumi Adesina, le lobbying intense de la délégation conduite par l’ancien président Olusegun Obasanjo et par Ngozi Okonjo-Iweala, alors ministre des Finances, avait provoqué des frictions. Et bousculé les actionnaires africains, longtemps divisés entre le Tchadien Bedoumra Kordjé et le Zimbabwéen Thomas Zondo Sakala, autant que les non-africains, qui privilégiaient la candidature de la Cap-Verdienne Cristina Duarte.

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