Provocation monétaire
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Le 12 mars, les autorités iraniennes ont mis en circulation un nouveau billet de banque d’une valeur de 50 000 rials (4,10 euros) où figurent, d’un côté, un portrait de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, le défunt Guide suprême de la Révolution islamique, et, de l’autre, une carte de l’Iran, un symbole nucléaire – des électrons tournant autour d’un noyau – et une citation attribuée au Prophète : « Si la science existe dans cette constellation, les hommes de la Perse l’atteindront. »
Une manière pour le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad d’affirmer sa volonté de poursuivre coûte que coûte son programme nucléaire. Au même moment, les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), plus l’Allemagne, étaient réunis à New York. Les Six se sont mis d’accord pour durcir les sanctions contre l’Iran si celui-ci n’abandonne pas dans un délai de deux mois son programme d’enrichissement de l’uranium. Une résolution en ce sens doit être adoptée, cette semaine, par les quinze membres du Conseil. Le texte prévoit notamment le gel des avoirs de personnalités iraniennes, la suspension des crédits alloués par des institutions internationales comme la Banque mondiale, et l’interdiction de toute vente d’armes à la République islamique. Ahmadinejad a officiellement demandé à prendre la parole devant le Conseil, lors du vote. En attendant, il continue les provocations. À l’en croire, aucune menace n’aura « le moindre effet sur la détermination de la nation iranienne ».
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