Olivier Laouchez, PDG de Trace : « La crise est un coup de fouet pour passer au digital »

Application de streaming gratuite, concerts en live, espaces publicitaires contre le virus offerts : le numéro un des médias afro-urbains a chamboulé sa grille, tout en passant, en interne, au travail à distance.

Le PDG de Trace à Londres, le 20 novembre 2019. © Backgrid UK/Bestimage

Le PDG de Trace à Londres, le 20 novembre 2019. © Backgrid UK/Bestimage

leo_pajon

Publié le 14 avril 2020 Lecture : 6 minutes.

Le PDG et créateur de Trace, Olivier Laouchez, s’était promis de prendre peu à peu ses distances avec l’opérationnel pour se centrer sur les décisions stratégiques. La pandémie, entre autres, l’a conduit à remettre « ses mains dans le cambouis ».

Installé à Johannesburg, le patron des 27 chaînes télévisées diffusées dans 162 pays (dont tout le continent) se réjouit que l’Afrique du Sud reste pour l’heure peu touchée, avec moins de 2 000 contaminations. Mais le confinement, décrété dans le pays au moins jusqu’à fin avril, l’a poussé – ici comme ailleurs – à modifier radicalement sa manière de travailler et les programmes de ses chaînes, vus par plus de 350 millions de personnes.

Jeune Afrique : À partir de quand avez-vous saisi l’importance de la crise ?

Olivier Laouchez : Nous avons un agent à Hong Kong qui nous a expliqué très rapidement qu’il fallait prendre ce virus au sérieux. On travaille beaucoup avec la télévision publique chinoise, CCTV. Tandis qu’une grande partie du monde pensait que le virus allait rester en Chine, on a pu prendre conscience que ce problème nous concernait. Nous avons fermé nos bureaux en France ou en Afrique du Sud plus d’une semaine avant les décisions des gouvernements.

Beaucoup d’entreprises ont eu du mal à passer au télétravail. Comment avez-vous fait ?

On s’est fixé rapidement trois priorités : la protection de nos quelque 200 salariés répartis dans dix pays, la continuité de nos opérations et la préparation de l’après-Covid. Il se trouve qu’on avait déjà prévu de « cloudiser » une partie de nos opérations télé. Et en fait la crise a été un coup de fouet pour passer au digital.

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