Benghazi, place financière…
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La Libye a désormais sa Bourse des valeurs mobilières. Inaugurée le 11 mars à Benghazi (1 000 km à l’est de Tripoli) et placée sous la tutelle du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Investissement, la nouvelle structure est dotée d’un capital de 20 millions de dinars (11,7 millions d’euros). Présidée par Sleiman Salem Chehoumi, la Bourse, dont le siège est à Benghazi, dispose de deux salles de transactions électroniques à Tripoli et à Benghazi. Les experts restent sceptiques, car la grande question est de trouver des titres à vendre et des acheteurs dans un pays où la propriété privée a longtemps été vilipendée par Mouammar Kadhafi. La Bourse devrait accueillir – en principe – des sociétés nationales à participations privées et celles dont la privatisation est en cours, comme la Banque Sahara (réponses à l’appel d’offres attendues théoriquement le 20 mars). Les rares transactions se font actuellement aux guichets des banques commerciales et de la Banque centrale. Outre un certain nombre de cimenteries, on attend également la privatisation des deux sociétés de téléphonie mobiles El Madar et Libyana, annoncées fin février par l’un des fils de Kadhafi, Seif el-Islam. Le processus de privatisations s’adresse quasi exclusivement aux Libyens et génère pour chaque entreprise un actionnariat très éclaté. Reste à savoir si cela suffira pour dynamiser une Bourse.
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