Karim Bendhaou : « L’Afrique doit s’engager vers un dépistage massif de sa population »
Patron Afrique du groupe pharmaceutique Merck, Karim Bendhaou détaille pour Jeune Afrique les raisons pour lesquelles un dépistage massif des populations sur le continent est souhaitable.
![Karim Bendahou, président du directoire Afrique du groupe pharmaceutique Merck. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/09/jad20200409-eco-indistriepharmacie-bendahou.jpg)
Karim Bendahou, président du directoire Afrique du groupe pharmaceutique Merck. © DR
Grand connaisseur des systèmes de santé africains, le médecin algéro-tunisien Karim Bendhaou, président du directoire Afrique du laboratoire pharmaceutique allemand Merck (CA 2019 : 16,2 milliards d’euros, environ 55 000 employés), connu notamment pour ses traitements contre la sclérose en plaques, les cancers, le diabète et l’infertilité, fait part depuis Tunis de ses craintes concernant la mise en place d’un confinement général sur le continent.
Dans Jeune Afrique, il plaide plutôt pour un dépistage massif qui pourrait passer par la télémédecine. Et propose de repenser le modèle de production pour anticiper les prochaines épidémies.
Jeune Afrique : On entend souvent que l’Afrique, du fait de la plus grande jeunesse de sa population, pourrait être préservée du coronavirus. Qu’en est-il ?
Karim Bendhaou : À la lumière de ce que l’on voit, ce sont les comorbidités qui semblent poser problème, c’est-à-dire les cas où le Covid-19 touche une personne présentant déjà une pathologie, comme une hypertension artérielle, traitée ou pas, de petits problèmes cardiaques, du diabète, de l’insuffisance rénale. Il semblerait que les jeunes, chez qui le diabète et l’hypertension sont relativement rares, auraient une plus grande capacité à résister au virus et à le combattre par leur propre immunité, qui n’est pas affaiblie par une autre maladie. C’est une hypothèse…
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