En RDC, l’état d’urgence divise la coalition au pouvoir
La proclamation de l’état d’urgence par le président congolais, Félix Tshisekedi, provoque des turbulences au sein de la coalition au pouvoir, sur fond de rivalité politique et de méfiance réciproque.
Il a fallu l’avis de la Cour constitutionnelle pour mettre momentanément fin au bras de fer opposant les soutiens de Félix Tshisekedi aux partisans de l’organisation d’un congrès pour entériner l’état d’urgence.
Lundi 13 avril, la haute cour du pays, saisie par le président de la République, a de fait confirmé la « légalité exceptionnelle » de l’état d’urgence proclamé le 24 mars par le chef de l’État. La Cour constitutionnelle a validé le caractère dérogatoire à la Constitution de l’ordonnance présidentielle portant proclamation de l’état d’urgence pour faire face à la pandémie du coronavirus. Satisfaits, les partisans de Félix Tshisekedi ont qualifié cet arrêt de victoire face aux « forces du mal ».
Le président de la République a personnellement saisi la Cour constitutionnelle en raison, selon nos informations, des craintes de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti du président) et leurs alliés. Ces derniers redoutaient que la convocation d’un congrès, à l’initiative des présidents des deux chambres pour statuer sur les modalités d’application de l’état d’urgence, ne conduise à la « mise en accusation » – d’abord politique, mais aussi potentielle juridique – du chef de l’État.
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