Anglais et Irlandais réconciliés
Dans un long éditorial, le New York Times s’insurge contre les atteintes répétées aux droits de l’homme au nom de la « guerre contre le terrorisme ».
Publié le 19 mars 2007 Lecture : 1 minute.
L’opposition séculaire entre Anglais et Irlandais n’est un secret pour personne. L’histoire enseigne que les deux peuples ont des origines différentes : les Irlandais sont des Celtes alors que les Anglais descendent des Anglo-Saxons, qui, originaires du nord de l’Europe, ont repoussé les habitants originels, les Celtes justement, vers le nord et l’ouest de l’archipel britannique. Or voilà que la génétique dit tout autre chose. Selon des chercheurs de l’université d’Oxford, l’ADN des Anglais et celui des Irlandais présentent de très grandes similarités qui s’expliquent par le fait que l’ensemble de l’archipel a été longtemps habité par un seul et même peuple. Celui-ci était arrivé de la péninsule Ibérique il y a quelque seize mille ans et parlait une langue apparentée au basque actuel. Les îles britanniques étaient alors vides d’habitants, une longue période de glaciation ayant obligé les occupants précédents à se réfugier au sud de l’Europe.
Ce n’est que six mille ans plus tard que les Celtes arrivent, en provenance du Moyen-Orient. S’ils apportent avec eux l’agriculture, ils ne sont pas suffisamment nombreux pour influer sur le patrimoine génétique local. Il en est de même pour les Anglo-Saxons qui débarquent à partir du IVe siècle. Selon certaines estimations, leur arrivée ne représente guère qu’un apport humain de 250 000 personnes sur un substrat indigène de 1 à 2 millions d’habitants. Quant aux Normands qui envahissent la Grande-Bretagne au XIe siècle, ils sont probablement moins de 10 000. La prise de conscience de leur très grande proximité génétique aidera-t-elle les Anglais et les Irlandais à se réconcilier définitivement ? Les chercheurs qui ont conduit cette étude ne vont pas jusque-là
