Le Top 10 de l’intégration africaine
Publié le 19 février 2007 Lecture : 1 minute.
Les organisations de coopération économique sous-régionales sont très nombreuses sur le continent. Nous en avons sélectionné dix principales selon les critères suivants : elles comprennent cinq pays membres ou plus et sont actives (réunions régulières, programmes d’intégration). Nous avons ensuite compilé les deux principales données pour chaque pays (53) et chaque organisation (10).
La première caractéristique est leur enchevêtrement : 20 pays sont membres de 3 organisations (sur les 10 retenues), 21 pays de 2 organisations et 12 d’une seule organisation. C’est le signe d’une grande compétition entre les divers « pôles » d’attraction et d’une absence de coordination (donc on ne recherche pas la complémentarité). Comme le montre la liste ci-contre, certaines organisations sont ouvertes à tous les vents (comme la Cen-Sad), alors que d’autres se marchent sur les pieds (SADC-Comesa). Les unes sont axées sur l’utilisation d’une monnaie unique (franc CFA sous zone « Ouest » et franc CFA sous-zone « Centre »), les autres cèdent facilement aux sollicitations d’un leader (Kadhafi pour la Cen-Sad).
Mais ces organisations sont pour la plupart dynamiques. Hormis l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui fêtera, le 17 février, son 18e anniversaire, alors que ses cinq chefs d’État n’arrivent plus à s’entendre sur un ordre du jour commun pour se rencontrer. La toute nouvelle Communauté de l’Afrique de l’Est s’est élargie en novembre dernier en accueillant deux nouveaux membres (Rwanda et Burundi), dont l’adhésion deviendra effective le 1er juillet 2007. Quant à la SADC, qui a réalisé beaucoup de progrès sur la voie de l’intégration douanière, elle fêtera de belle manière son 15e anniversaire le 15 août prochain.
Dans le jeu du classement « arithmétique », c’est la Cen-Sad qui arrive en tête avec 43,5 % du produit intérieur brut du continent et 48,5 % de sa population, devant la Comesa (30,8 % et 44,5 %).
