En Tunisie, la question des salaires renvoie patronat et syndicats dos à dos
Le patronat veut assouplir les droits sociaux (congés payés, 13e mois, etc.) pour financer les salaires, se réfugiant derrière les décrets-lois du gouvernement. Les syndicats de salariés montent au créneau.
L’union sacrée en vigueur depuis le début de la crise du coronavirus connaît une première fissure autour de l’interprétation des premiers décrets-loi adoptés lors du dernier conseil des ministres le 14 avril.
« Violations flagrantes du code du travail » pour les uns, « indispensables mesures de survie des entreprises pour les autres », dirigeants syndicaux et patronaux s’invectivent, pendant que le gouvernement reste, pour le moment silencieux.
Tout avait pourtant commencé cordialement. Le 14 avril, sous l’égide du ministre des Affaires sociales, Habib Kchaou, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Nourredine Taboubi, et le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), l’organisation patronale, Samir Majoul, ont signé un accord concernant le versement des salaires pour avril. En substance : 200 dinars seront versés pour chaque employé par l’État au titre de l’aide exceptionnelle et le complément pris en charge par l’entreprise.
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