Côté coulisse

Publié le 19 février 2007 Lecture : 2 minutes.

– Je t’aime, un peu, beaucoup
Il a beaucoup été question d’amitié, à Cannes. Le président français, notamment, a évoqué sur tous les tons son attachement à l’Afrique. Mais ces mots-là sont apparemment beaucoup difficiles à coucher sur le papier. Le traité d’amitié franco-algérien, par exemple, n’a été évoqué à aucun moment par Chirac et Bouteflika (photo). Et il ne sera pas avant la présidentielle française. Une Saint-Valentin aux bougies, pourquoi pas ? Mais un mariage avec contrat en bonne et due forme nécessite quand même un minimum de réflexion

– Où est la droite ? Dans la salle où se tenait la séance à huis clos, le soleil tapait si fort, le 16 février en fin de matinée, que Jacques Chirac, aveuglé, était contraint de mettre sa main en visière au-dessus de ses yeux pour distinguer ses interlocuteurs. « Je suis désolé, mais, à cause du soleil, je ne vois plus très bien ce qui se passe à droite. » Sourires dans l’assistance Réalisant brusquement l’ambiguïté de sa phrase, il a cru bon d’ajouter : « Un comble, pour moi. » Éclat de rire général. L’ambiance était détendue, mais sentait quand même la fin de règne

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– Leçon de géographie Dans la soirée du 14 février, recevant un à un ses homologues francophones, Chirac avait l’air un peu fatigué. En tout cas, il avait le verbe moins facile qu’à l’accoutumée. Alors que s’approchait la voiture de François Bozizé (photo), le président français s’est adressé aux journalistes qui attendaient en sa compagnie : « Voici le président Bozizé. » Avant d’ajouter : « Centrafrique, pour ceux qui sont mauvais en géographie. » Merci, Monsieur le Président

– Le « Vieux » toujours là Lors de son discours d’ouverture, Jacques Chirac a rendu un vibrant hommage à Félix Houphouët-Boigny, le défunt président ivoirien, et souhaité que son pays « retrouve la voie de sagesse et de développement qui, sous sa sage impulsion, en avait fait un véritable modèle ». Georges Ouégnin, l’ancien chef du protocole d’État de Côte d’Ivoire, a sans nul doute apprécié. Il se trouvait à Cannes en tant qu’invité spécial de la présidence française et arborait avec fierté son badge « France ».

– Lisbonne, ou pas Lisbonne ? Véritable serpent de mer, le sommet Union européenne-Afrique a été évoqué par Jacques Chirac et Angela Merkel (photo). Il n’est pas encore assuré que la seconde édition de cette grand-messe puisse se tenir à Lisbonne avant la fin de l’année, comme il a été envisagé. Le cas zimbabwéen continue de tout compliquer. Actuellement sous le coup de sanctions, le président Robert Mugabe ne peut voyager en Europe qu’à condition que tous les États membres de l’UE en soient d’accord. Or Tony Blair est un peu face à Mugabe comme Chirac devant le Rwandais Paul Kagamé. Il doit tenir compte de son opinion, très remontée contre la faillite économique et les errements antidémocratiques de « Comrade Bob ». Alors, il se montre fort circonspect Reste à savoir si Gordon Brown, son très probable successeur, fera preuve de davantage de souplesse. Les Africains, eux, ont signifié aux Européens qu’ils restaient solidaires de Mugabe et n’accepteraient pas qu’il ne soit pas invité. Alors, en attendant, la stratégie conjointe UE-UA censée être adoptée lors de cet hypothétique sommet est toujours en cours d’élaboration

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