Boutef arbitre le duel Belkhadem-Zerhouni
Le président Abdelaziz Bouteflika a tranché : les élections législatives auront lieu le 17 mai 2007, au lieu du 27 avril comme annoncé précédemment. Dans un communiqué laconique, portant convocation du corps électoral, le chef de l’État n’a pas jugé utile d’expliquer les raisons de ce report qui ne dit pas son nom. En fait, des divergences opposaient le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem et le numéro deux de son gouvernement, Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur. Le premier avait publiquement émis le souhait de voir le scrutin législatif coïncider avec celui des municipales afin de limiter le coût des opérations. Un argument rejeté par l’opposition qui y voyait une volonté délibérée de gagner du temps, le FLN (Front de libération nationale), parti dirigé par Belkhadem, étant confronté à des turbulences internes. Zerhouni, pour sa part, était opposé à l’idée de cumuler les deux scrutins pour des raisons techniques et de capacités organisationnelles. Le conflit a empoisonné le climat du dernier Conseil des ministres, le 14 février. Après avoir écouté les deux hommes, Bouteflika a coupé la poire en deux. Pas question de coupler les élections, mais le scrutin est reporté de trois semaines seulement.
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