Coronavirus en Afrique – En direct : le Tchad déplore ses deux premiers décès

Retrouvez dans ce direct quotidien les dernières informations liées à la pandémie de Covid-19 en Afrique.

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Publié le 23 avril 2020 Lecture : 32 minutes.

· En Tunisie, l’état d’urgence prolongé.
· Le Maroc lance une opération de distribution alimentaire pendant le ramadan
· Au Tchad, deux premiers décès de patients contaminés par le nouveau coronavirus.

Les heures sont données en GMT+2. 

Le gouvernement camerounais se prépare à une reprise des classes le 1er juin prochain. Dans le supérieur, le programme académique sera réaménagé, et devrait se poursuivre pendant huit semaines supplémentaires. L’année s’achèvera le 20 août. Dans une communication, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a prescrit aux responsables d’universités d’éclater les grands effectifs en sous-groupes, et de procéder à une désinfection permanente des amphithéâtres.
Pour les lycées et collèges, le gouvernement envisage une reprise sélective donnant la priorité aux classes d’examens. Si cette option est confirmée, les résultats finaux des élèves des classes intermédiaires s’appuieront sur les deux premiers trimestres de l’année scolaire.

Les finances centrafricaines qui souffraient déjà de l’occupation d’une grande partie du pays par les groupes armés, doivent aujourd’hui affronter les conséquences économiques en lien à la la crise sanitaire du Covid-19. De 4,8 % en 2019, le taux de croissance économique en Centrafrique est estimé à 1 % pour 2020.

La fermeture des frontières avec notamment le Cameroun voisin, par lequel transitent toutes les marchandises, n’a pas arrangé les choses, poussant le pays à solliciter de l’aide de la Banque mondiale et du FMI.

Pour éviter le pire, le gouvernement a annoncé des mesures : limitation des dépenses publiques, revue à la baisse les subventions de l’État et les dépenses « non nécessaires », a annoncé le ministre des Finances et du Budget.

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Ce 29 avril, la Banque mondiale (BM) a approuvé un financement de 8,1 millions de dollars pour aider le Togo à lutter contre le Covid-19 et mieux répondre aux urgences de santé publique. Cette somme permettra de renforcer les actions du gouvernement du Togo en matière de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de confirmation des cas. Selon la BM, le projet va accroître les capacités de dépistage et de prise en charge des malades, à travers l’achat et l’installation d’un laboratoire mobile, la construction de centres de traitement et l’équipement en matériels médicaux de pointe.

Dans une relative discrétion, le ministère marocain de la Santé a étendu les opérations de dépistage, jusqu’ici réservés aux personnes présentant des symptômes et à l’entourage des personnes atteintes. Entre le 2 mars et le 28 avril, 32 076 personnes ont été testées. Depuis le 22 avril, des dépistages sur des échantillons aléatoires ont commencé et s’accélèrent dans les centres de détention et les unités industrielles qui continuent de tourner malgré le confinement.

À chaque fois, un échantillonnage aléatoire et homogène est retenu pour opérer dix prélèvements. Le ministère dit espérer tester dans « toutes les unités industrielles » du pays. L’élargissement du dépistage se fait grâce à des tests sérologiques, moins précis que les PCR, plus rapides et moins coûteux.

Réélu pour un quatrième mandat le 23 février, le président togolais Faure Gnassingbé prêtera serment le 3 mai devant les juges de la Cour constitutionnelle à 16 heures.

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La cérémonie, annoncée à la place des fêtes de la présidence, se déroulera devant quelques personnalités, en raison de la pandémie de coronavirus et de l’état d’urgence sanitaire. Élu en 2005, puis en 2010 et 2015, Gnassingbé a remporté à 70,78% la présidentielle du 22 février face à l’opposant Agbéyomé Kodjo, qui a dénoncé des fraudes.

Le président tunisien, Kaïs Saïed prolonge, selon un communiqué de ses services, l’état d’urgence de 30 jours à compter du 29 avril 2020.

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Cette décision n’est pas une surprise : l’état d’urgence permet au chef de l’État de maintenir le couvre-feu instauré le 18 mars pour compléter, avec le confinement général et obligatoire, le dispositif de lutte contre l’épidémie de coronavirus.

Le numéro d’appel national pour les femmes et enfants battus est saturé depuis le début du confinement, le 27 mars, en Afrique du Sud, rapporte l’AFP. Pus de 12 000 appels ont été reçus lors des trois premières semaines, soit le double de la normale.

Une femme y est assassinée toutes les trois heures, selon les dernières statistiques annuelles de la police. Et le confinement provoqué par la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’exacerber le phénomène.

La situation n’est pas propre à l’Afrique du Sud. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a dénoncé début avril une « horrible flambée de violence » à la faveur des confinements imposés dans de très nombreux pays.

Trente employés d’une plateforme pétrolière offshore exploitée par le groupe américain ExxonMobil en Guinée équatoriale ont contracté le nouveau coronavirus, soit près d’un tiers de l’effectif, débarqués et confinés dans la capitale Malabo, a annoncé mardi à l’AFP le ministre du Pétrole.

La rente pétrolière et la vente d’hydrocarbures représente plus de 90 % des recettes à l’exportation de ce petit État d’Afrique centrale, et ExxonMobil en est le premier producteur. « Sur les 100 personnes qui travaillaient sur la plateforme Serpentina, 30 ont été testés positifs au Covid-19 le 13 avril » a expliqué Gabriel Mbega Obiang Lima, le ministre des Mines et des Hydrocarbures.

Ces employés ont été débarqués et placés en isolement quelque part à Malabo, suivis par une équipe médicale nationale, a simplement ajouté le ministre, sans livrer aucun détail sur leur état de santé.

Le Tchad a annoncé mardi ses deux premiers décès de patients contaminés par le nouveau coronavirus. Dans un de ses communiqués réguliers livrant le bilan de la pandémie de Covid-19 le ministère de la Santé publique liste « deux cas de décès », sans autre précision, en plus du total de 52 personnes testées positives au SARS-CoV-2 depuis le 19 mars et l’annonce du premier cas.

Le ministère affirme aussi que 19 patients sur ces 52 sont guéris. Le Tchad n’a mis en place aucune mesure de confinement à ce jour et le port du masque est recommandé dans les lieux et espaces publics mais pas obligatoire.

Un « malade » a été testé positif au coronavirus à la prison centrale de Conakry, ont indiqué les autorités à l’AFP, sans préciser s’il s’agissait d’un détenu ou d’un membre du personnel. Des mesures d’urgence ont été promises dans cet établissement, qui abritait en 2019 près de 1 500 détenus.

En Sierra Leone voisine, un prisonnier a été testé positif dimanche. Les autorités ont fermé la section de la prison par laquelle il était passé, et les autres détenus ont été déplacés et mis sous surveillance. Les activités des cours et tribunaux ont également été suspendues pour un mois.

Le Haut-Katanga a enregistré son premier cas de Covid-19 le 24 avril, selon les autorités sanitaires et provinciales. « Pour nous permettre de retrouver rapidement d’autres contacts des contacts, il va être observé un confinement de 24 heures dès ce mardi 28 avril 2020 à Lubumbashi, et le mercredi 29 avril 2020 à Kasumbalesa », a annoncé mardi le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula.

Kasumbalesa, ville frontalière avec la Zambie, est un point de passage des camions qui exportent les minerais congolais vers les ports de Tanzanie et d’Afrique du Sud. Le patient testé positif au Covid-19 dans cette province est un Congolais de 58 ans en provenance du Kenya, via la Tanzanie et la Zambie.

Selon les chiffres officiels, la RDC enregistre un total de 30 morts sur 471 cas confirmés de Covid-19, depuis la déclaration de l’épidémie le 10 mars sur son sol. 56 patients ont été déclarés guéris par les autorités.

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, qui propose d’offrir des masques en tissus aux personnes vulnérables, le 20 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, qui propose d’offrir des masques en tissus aux personnes vulnérables, le 20 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Le Sénégal a lancé mardi une émission de « bons sociaux Covid-19 » d’un montant de 100 milliards de FCFA sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

D’une maturité de trois mois, ces bons du Trésor « serviront à faire face aux dépenses immédiates liées à la lutte contre la pandémie », a indiqué la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Le Sénégal est le deuxième pays de la zone à émettre de tels bons, après la Côte d’Ivoire, lundi, qui a émis des « bons sociaux Covid-19 » pour un montant de 180 milliards de FCFA.

Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme, a prévenu que le Soudan risque d’un désastre humanitaire provoqué par le Covid-19, si les sanctions à son encontre ne sont pas levées et s’il ne reçoit pas d’aide financière.

« Le système de santé n’est pas équipé pour supporter une épidémie telle que nous la voyons ailleurs dans le monde. La seule façon pour éviter un désastre humanitaire est que les donateurs aident le Soudan », plaide-t-elle dans un communiqué.

Sur la liste noire américaine des États soutenant le terrorisme, le pays ne peut bénéficier actuellement de l’aide financière apportée par la Banque mondiale et le FMI aux pays pour lutter contre l’épidémie du nouveau coronavirus. Le Soudan compte actuellement 237 cas déclarés pour 21 décès, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les forces de l’ordre ont dispersé lundi une manifestation lancée à l’appel du personnel de l’hôpital régional de Kayes et de plusieurs organisations de la société civile.

Depuis plusieurs semaines, le personnel de cet établissement de l’ouest du Mali, dénonce le manque de matériel pour la prise en charge des malades, en particulier les équipements de protection (blouses, gants, combinaisons) pour les soignants. « Les prélèvements sont envoyés à Bamako pour être analysés. Cela prend quatre à cinq jours pour obtenir les résultats », regrette également Galadjo Traoré, du syndicat des travailleurs de l’hôpital, qui réclame l’application du droit de retrait en raison du manque de protections pour les soignants.

La ville de Kayes comptait sept cas le 27 avril, sur les 408 enregistrés dans le pays. Lors d’une conférence de presse, lundi, le gouverneur de la région, Mahamadou Zoumana Sidibé a pour sa part réaffirmé que l’hôpital était « bien fourni en matériels ».

Le dispositif de confinement sanitaire a été prolongé jusqu’au 14 mai, au même titre que l’ensemble des mesures qui l’accompagnent, selon un communiqué du Premier ministre rendu public lundi. Le gouvernement appelle les citoyens à observer en toute conscience et avec rigueur les mesures d’hygiène, de distanciation sociale et de protection. Selon le dernier bilan fourni par le ministère de la Santé, l’Algérie enregistre 432 décès, 3 517 cas de contaminations alors que 6 174 personnes sont sous traitement.

Samedi 25 avril, les autorités ont entamé le processus de déconfinement en autorisant la réouverture de certains établissements commerciaux. Sont notamment autorisés à la reprise d’activité : salons de coiffure, pâtissiers, magasins d’habillement et chaussures, commerces d’électroménager, de tissus, de mercerie et de bonneterie, bijouteries et horlogeries, commerces de produits cosmétiques et parfumeries, de vente d’articles scolaires, ainsi que les commerces en gros et détails de matériaux de BTPH.

Les chefs d’État du G5 Sahel se sont réunis lundi 27 avril en visioconférence. Le Tchadien Idriss Déby Itno, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et le Nigérien Mahamadou Issoufou ont surtout abordé la question des effets de la pandémie de Covid-19 dans leurs pays. « Nous nous engageons à redoubler d’actions pour faire face à ce fléau », a assuré Idriss Déby Itno à l’issue de cette réunion.

Mahamadou Issoufou a quant à lui réaffirmé l’importance de « conjuguer les efforts » des pays de la région. Quelques heures plus tôt, une autre visioconférence avait réuni les ministres des Affaires étrangères et de la Défense du G5 Sahel et de France. Paris s’est notamment engagé à rapatrier les ressortissants sahéliens bloqués en France en raison de la pandémie de Covid-19.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, arrivant à la Chambre des Représentants pour l'ouverture d'une nouvelle session parlementaire, le 12 octobre 2018 à Rabat (image d'illustration). © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le roi du Maroc, Mohammed VI, arrivant à la Chambre des Représentants pour l'ouverture d'une nouvelle session parlementaire, le 12 octobre 2018 à Rabat (image d'illustration). © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le roi Mohammed VI a donné ses instructions pour le lancement de l’Opération de distribution alimentaire Ramadan 1441, en faveur de 600 000 familles démunies (soit 100 000 foyers supplémentaires par rapport à l’édition précédente), dont 459 504 dans le milieu rural, a indiqué samedi la Fondation Mohammed V pour la Solidarité dans un communiqué.

Ce sont ainsi trois millions de personnes, en particulier les personnes âgées, les veuves et les personnes en situation de handicap issus de milieux démunis et du monde rural dans 83 provinces et préfectures du royaume, qui seront fournies en denrées alimentaires à travers cette action de proximité à grande échelle. Le panier, composé de sept produits essentiels (farine, sucre, thé, lentilles, huile, concentré de tomates…), représente une aide solidaire qui vise à alléger les besoins alimentaires liés à la période du ramadan.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), en partenariat avec la fondation Alibaba du philanthrope chinois Jack Ma, a acheminé un stock de matériel médical au Cameroun, ce 28 avril. Selon le ministre de la Santé, Malachie Manaouda, ce stock comprend notamment 70 extracteurs d’oxygène, 34 respirateurs, 27 000 kits d’extraction, 43 000 traitements, 100 000 masques et 3 000 thermomètres frontaux. Avec plus de 1 400 cas, l’arrivée de ce matériel constitue une bouffée d’oxygène pour le système sanitaire du pays.

A Libreville, le 7 janvier 2019. Photo d'illustration. © Massassa Bunny Claude/AP/SIPA

A Libreville, le 7 janvier 2019. Photo d'illustration. © Massassa Bunny Claude/AP/SIPA

Le confinement total de la capitale du Gabon, Libreville, et de trois communes limitrophes, mis en place il y a deux semaines pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, va être assoupli, a annoncé lundi le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale. Ce petit pays d’Afrique centrale ne compte officiellement que 176 cas de patients positifs au Covid-19, dont 3 décès, pour quelque deux millions d’habitants, près de la moitié vivant à Libreville.

Fermés depuis deux semaines, certains commerces non alimentaires, comme les salons de coiffure et les garages, seront de nouveau autorisés à ouvrir, a également annoncé le Premier ministre. De même, les déplacements à l’intérieur de la capitale, jusqu’alors interdits entre les arrondissements, vont reprendre. Mais sortir du Grand Libreville – la capitale et trois communes limitrophes – demeure prohibé, a précisé le chef du gouvernement, qui veut éviter la contagion dans les autres provinces. »Nous approchons du pic de l’épidémie qui pourrait intervenir entre la fin du mois de mai et la mi-juin 2020″, a-t-il avancé.

Les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont décidé de suspendre leur pacte de convergence lors d’un sommet extraordinaire afin de faire face à la crise du coronavirus. « La suspension du pacte de convergence a été actée », a affirmé à l’AFP une source de la présidence nigérienne.

« Le monde va devoir faire face à une crise économique sans précédent depuis celle de 1929. Les pays de notre union (…) ne seront pas épargnés. En agissant unis et solidaires nous renforcerons notre résilience face à cette crise. Voilà pourquoi je salue la mise en place d’une stratégie communautaire » dont « la suspension temporaire du pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité, a affirmé le président nigérien Mahamadou Issoufou lors du sommet par visioconférence.

Le pacte comprenait notamment la limitation de la dette, de l’inflation ou d’arriérés de paiement. Le président, qui avait déjà appelé il y a quelques semaines à un plan Marshall pour l’Afrique, a aussi soutenu « le recours à court terme aux avances statutaires de la BCEAO ou toute autre solution pour appuyer les États membres » ainsi que « la production d’un document de plaidoyer en vue de l’annulation de la dette ».

Au Sénégal, où l’on dénombre 736 contaminations et 9 décès depuis le début de l’épidémie en mars, la recrudescence de cas communautaires (ceux dont la chaîne de contamination n’est pas connue) inquiète les autorités. En une semaine, 52 nouveaux de ces types de cas ont été recensés.

Ce lundi, en conférence de presse, le Pr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires (COUS) a notamment pointé le rôle des transports inter-régions, qui se poursuivent malgré l’interdiction, dans l’accélération de la transmission communautaire à travers le pays. À ce jour, onze des quatorze régions sénégalaises sont touchées par le Covid-19. 

Les présidents des pays membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) ont tenu un sommet extraordinaire, ce lundi, par visioconférence, alors que l’organisation a annoncé le lancement de « bons sociaux Covid-19 » pour un montant global estimé à 846 milliards de F CFA (1,29 milliard d’euros) afin de financer les plans de riposte menés dans les différents pays membres.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation régionale, a souligné que le taux de croissance moyen, en 2020, au sein de l’Uemoa « ressortirait à 2,7%, soit une réduction de près de quatre points de pourcentage par rapport à la « récession », il a enjoint ses homologues à « agir vite et à prendre des mesures à la fois sur les plans sanitaire, économique et social ».

« La collaboration doit s’étendre aux initiatives visant à renforcer notre capacité de production de produits pharmaceutiques et au partage d’expériences entre nos scientifiques et responsables des équipes médicales », a-t-il également plaidé.

Dans un communiqué rendu public le 25 avril, les Southern Cameroon Defense Forces (Socadef), un des plus importants groupes de combattants indépendantistes ambazoniens, ont annoncé prolonger le cessez-le-feu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour deux semaines supplémentaires.

Celui-ci court donc désormais jusqu’au 10 mai prochain et ce « malgré les provocations répétés de nos adversaires », expliquent les Socadef. Ces derniers affirment répondre positivement à l’appel passé le 23 mars par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, pour un cessez-le-feu mondial durant la pandémie de Covid-19.

Une étude sur l’impact de la pandémie du Covid-19 publiée par le Conseil national du patronat (CNP), révèle que l’économie togolaise est sérieusement marquée par les risques de faillite et de perte d’emplois. Sur une base de 110 entreprises ciblées, 41 % ont suspendu leurs activités et 59 % continuent de tourner en mode dégradé.

9 %  risquent de faire faillite et 31 % s’inquiètent pour la continuité des activités. Sur l’emploi, 3 % des entreprises ont réduit le nombre d’employés et 91 % ont mis leurs employés en chômage technique. 6 % ont mis leur personnel en congés payés.  Pour la relance, un appel à la poursuite du paiement de la dette intérieure et la création d’un fonds de garantie pour les PME-PMI a été lancé à l’endroit de l’État.

Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, continue de prendre soin de son « remède » anti-coronavirus, le « Covid-Organics » (CVO).

Après avoir supervisé son développement, sa production et son lancement, le 20 avril, il s’est entretenu avec trois présidents africains sur ce sujet : le Congolais Felix Tshisekedi, le 22 avril ; le Sénégalais Macky Sall, le 24 avril et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló, le 26 avril.

Le CVO est une infusion d’artemisia et d’autres plantes tenues secrètes. Ce « remède traditionnel amélioré » aurait un rôle « préventif et curatif » contre le coronavirus, selon le président Rajoelina.

« Le déconfinement ne sera possible que si les règles du confinement sont respectées » avait averti le Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, mais il n’a pas été entendu.

Depuis le début de ramadan, le 27 avril, plusieurs entorses ont été observées aux mesures de distanciation et au couvre-feu établi à partir de 20 heures. 177 infractions ont été relevées, principalement pour des prières collectives dans les mosquées et concernant l’ouverture de cafés.

Une situation qui inquiète le gouvernement qui n’a pu organiser de campagne de tests massifs comme prévu et craint une réplique de la pandémie, mais prépare un déconfinement progressif avec la réouverture de certains commerces à compter du 4 mai.

Un protocole de traitement contre le Covid-19 a été mis au point par Monseigneur Samuel Kleda, archevêque de Douala. Dans un reportage diffusé sur la radio nationale ce 25 avril, le prélat a annoncé qu’il avait mis en place gratuitement un protocole de soins à base de plantes naturelles et avait commencé à l’administrer  plusieurs malades, lesquelles seraient selon lui « soulagées ». « Faisons tout de même très attention », ajoute-t-il. Pour affirmer avoir trouvé un traitement contre le Covid-19, il faudrait faire une étude sérieuse sur les personnes ayant bénéficié du protocole ».

Le Togo commémore, ce 27 avril, le 60e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale. Mais avec la propagation de la pandémie de coronavirus, la plupart des activités de commémoration ont été annulées par le gouvernement, comme le défilé militaire et les réjouissances populaires.

Avec la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, seules deux activités ont été organisées par le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, en présence d’une petite poignée de personnalités : la réanimation de la flamme de l’indépendance et la prise d’armes au palais présidentiel.

Selon les autorités nigériennes, aucun incident n’a été signalé ces dernières jours à Niamey. La capitale avait été le théâtre ces dernières semaines d’émeutes de protestation contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives, décrétés pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Depuis, le gouvernement a joué l’apaisement, allégeant le couvre-feu, désormais en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin, au lieu de 19 heures à 6 heures précédemment, permettant une rupture du jeûne (prévue à 19h10) hors couvre-feu. Si les grandes mosquées sont restées fermées, les salles de prière de quartier, plus petites, accueillent les fidèles de Niamey, sans que la police n’intervienne pour éviter ces rassemblements normalement interdits.

Umaro Sissoco Embalo, président de la République de Guinée Bissau, élu en décembre 2019. © Vincent Fournier/JA

Umaro Sissoco Embalo, président de la République de Guinée Bissau, élu en décembre 2019. © Vincent Fournier/JA

Un premier décès lié au nouveau coronavirus a été enregistré dimanche en Guinée-Bissau, où le président a reconduit pour deux semaines l’état d’urgence décrété fin mars. « Nous venons d’enregistrer un premier cas de décès », a déclaré le porte-parole de la commission interministérielle de lutte contre le Covid-19, le docteur Tumani Baldé, sans fournir plus de précisions.

Changements dans le dispositif de confinement appliqué dans neuf wilayas (départements), qui étaient soumises au confinement partiel à partir de 15 heures. Ces mesures restrictives entrent désormais en vigueur de 17 heures à 7 heures du matin, à compter de ce vendredi 24 avril, premier jour du ramadan.

La mesure de confinement total dans la wilaya de Blida, l’une des plus touchées par le coronavirus avec 102 décès, est levée pour être soumise au régime de confinement partiel de 14 heures à 7 heures du matin. Cet allègement a été décidé alors que le pays a enregistré 407 décès pour 3 007 contaminés et 1 355 personnes guéries.

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, en 2017. © AP/Sipa

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, en 2017. © AP/Sipa

Le réseau social Facebook a annoncé vendredi 24 avril étendre son « centre d’information sur le coronavirus » à 24 pays de plus en Afrique. Celui-ci était déjà en place depuis le mois d’avril dans 19 pays africains.

Ce centre d’information, qui s’affiche en tête du fil d’actualités des utilisateurs, propose des mises à jour en temps réel au sujet de la pandémie de Covid-19. Les nouveaux pays concernés : Botswana, Burundi, Centrafrique, Comores, Congo-Brazzaville, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Eswatini, Gambie, Guinée-Bissau, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mozambique, Namibie, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sierra Leone, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.

La fonctionnalité était auparavant disponible dans ces autres États subsahariens : Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Guinée, Kenya, Mali, Maurice, Nigéria, RDC, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo.

Alors que Noureddin Bongo Valentin, coordonnateur général des affaires présidentielles, avait réclamé l’aide des députés pour la distribution aux Gabonais du « don personnel » (plusieurs tonnes de denrées alimentaires notamment) du président Ali Bongo Ondimba, les parlementaires des Démocrates ont annoncé qu’ils refusaient de participer.

Les dix députés du parti d’opposition de Guy Nzouba-Ndama ont estimé vendredi 24 avril qu’ils n’étaient pas qualifiés pour cette tâche. Dans une communication lue par Séraphin Davain Akouré, le président de leur groupe parlementaire, a indiqué que la banque alimentaire mise en place par les autorités était selon eux la structure la mieux indiquée pour recevoir et distribuer l’aide provenant des personnes physiques et morales.

François Bozizé, ancien chef de l’État centrafricain de 2003 à 2013. © Vincent Fournier/JA

François Bozizé, ancien chef de l’État centrafricain de 2003 à 2013. © Vincent Fournier/JA

Dans un communiqué rendu public vendredi 24 avril, l’ancien président François Bozizé a violemment attaqué son successeur, Faustin Archange Touadéra, coupable selon lui d’utiliser la pandémie de Covid-19 à des fins politiques. Bozizé a dénoncé « une violente chasse aux sorcières » et un « assassinat planifié » organisés dans ce « contexte difficile ».

« D’aucuns ont décidé de me liquider, aussi bien politiquement que physiquement », a déclaré l’ancien chef d’État, qui dirige toujours son parti, le Kwa Na Kwa (KNK), et a peu apprécié d’avoir été exclu de la loi du 7 avril dernier accordant un régime de pension aux anciens présidents à condition qu’ils respectent une « neutralité politique ».

François Bozizé a également condamné la probable révision de la constitution. Cette modification – qui permettrait à FAT de prolonger son mandat en cas de « glissement » de la présidentielle de décembre 2020 en raison du Covid-19 – serait selon l’ex-président une « initiative malheureuse ».

Le Premier ministre camerounais a annoncé jeudi le rapatriement imminent de 668 citoyens bloqués dans des pays étrangers du fait de la fermeture des frontières. Selon Joseph Dion Ngute, 675 camerounais ont déjà été rapatriés à ce jour.

Le retour d’une deuxième vague de ressortissants devrait suivre. « Des négociations sont en cours pour l’organisation de vols spéciaux, en vue du rapatriement dans les prochains jours du deuxième contingent », a-t-il indiqué à l’issue de la réunion hebdomadaire du comité interministérielle, chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre le Covid-19.

Les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont tenu une visioconférence jeudi 23 avril pour évoquer l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la sous-région.

Les débats ont surtout porté sur ses conséquences économiques, qui pourraient faire plonger le taux de croissance de la sous-région. Le Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de l’organisation, a plaidé pour un plan de riposte et de relance coordonné. Pour s’assurer de sa mise en place, la Cedeao a nommé le Nigérian Muhammadu Buhari « champion » de la sous-région contre le Covid-19.

Une rue du Caire, le 14 avril 2020. © Nariman El-Mofty/AP/SIPA

Une rue du Caire, le 14 avril 2020. © Nariman El-Mofty/AP/SIPA

Le 23 avril, à l’occasion de ses vœux pour ramadan qui débute ce jour en Tunisie, le président de la République Kaïs Saïed a annoncé que la durée du couvre feu, instauré le 18 mars, est ramenée de 20 heures à 6 heures. Avec une rupture du jeûne à 19 heures, cet allégement est sans effets réels immédiats puisqu’il contraint les familles, qui ne disposeront pas de suffisamment de temps pour se réunir, à respecter les mesures de confinement qui seront levées graduellement à compter du 4 mai si la pandémie demeure contenue.

En Égypte, le couvre-feu est réduit de deux heures : il s’étend désormais de 21 heures à 6 heures. Les magasins et les centres commerciaux sont autorisés à ouvrir le vendredi et le samedi, jusqu’à 17 heures. Certains services gouvernementaux seront partiellement rouverts, notamment les services de notaires et l’immatriculation de nouveaux véhicules.

Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a également prévenu que le virus risque d’exister pendant longtemps, mais qu’il fallait permettre à l’économie et à la production de continuer alors que des millions de travailleurs ont perdu leur emploi à cause de la crise.

En Tunisie, les procès, suspendus pour se conformer aux mesures de distanciation dues à la pandémie de Covid-19, vont reprendre. Le gouvernement a émis un décret-loi qui permet la tenue des procès à distance à compter du 2 mai.

L’expérience, qui débute à la prison de la Mornaguia à Tunis, sera généralisée aux autres établissements pénitentiaires. Deux salles, spécialement équipées au tribunal de première instance de Tunis, seront en connection avec un local dédié à la Mornaguia et avec le ministère de la Justice. Une première en Tunisie pour traiter les délits et soulager la surpopulation carcérale.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé ce 23 avril l’interdiction de déplacement nocturne à compter du début du ramadan entre 19 heures à 5 heures, et ce dans le cadre du renforcement des mesures de l’état d’urgence sanitaire durant le mois sacré. « Il est formellement interdit aux citoyennes et citoyens de se déplacer en dehors de leurs domiciles ou sur la voie publique pendant cette tranche horaire que ce soit à pied ou à bord de véhicules de transport, à l’exception des personnes travaillant ou exerçant dans les secteurs et activités essentielles », précise le document.

Toutes les précédentes mesures de confinement prises depuis la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, notamment la restriction de tous les déplacements, restent par ailleurs valables.

Un Airbus A350 de la compagnie Ethiopian Airlines atterrit sur la piste tout juste refaite de l'aéroport d'Abuja, le 18 avril 2017. © Sunday Aghaeze/AP/SIPA

Un Airbus A350 de la compagnie Ethiopian Airlines atterrit sur la piste tout juste refaite de l'aéroport d'Abuja, le 18 avril 2017. © Sunday Aghaeze/AP/SIPA

L’Association internationale du transport aérien (Iata), évalue à 6 milliards de dollars le manque à gagner des compagnies du continent suite aux restrictions de vol dues au Covid-19. Des pertes qui n’ont pas été compensées, malgré les appels à l’aide de l’association. Pretoria a d’ores et déjà renoncé à voler au secours de sa compagnie nationale, South African Airways, tandis que Tewolde GebreMariam, le directeur général d’Ethiopian Airlines, a confié à l’AFP « lutter pour la survie » du pavillon national éthiopien.

« Plus nous attendons, plus nous serons exposés à des risques », a déclaré Muhammad Al Bakri, vice-président régional de la Iata pour l’Afrique et le Moyen-Orient, lors d’une téléconférence de presse.

Comme chaque semaine, l’Organisation mondiale de la santé a organisé une conférence sur l’état de la pandémie en Afrique. Le Dr Matshidiso Moeti, qui dirige l’Organisation sur le continent, a souligné que si l’Afrique du Sud reste le pays le plus touché, on y observe un réel infléchissement de la courbe de progression des cas.

Le Dr Moeti se dit par contre plus préoccupée par l’évolution de la situation dans « plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest » ainsi qu’en Tanzanie. À propos de ce dernier pays, l’OMS observe que les autorités « ont mis du temps » à imposer certaines mesures recommandées par l’organisation, telles que la distanciation sociale, « ce qui a dû contribuer à l’augmentation du nombre de cas ».

Le groupe Ecobank a annoncé jeudi effectuer un don de douze millions de francs CFA au ministère de la Santé tchadien, sous forme de matériel médical.

Selon son directeur au Tchad, Allassane Sorgo, Ecobank envisage dans un avenir proche d’apporter son aide via une action de sensibilisation de la population sur la prévention de la maladie.

Mercredi 22 avril, le maire de N’Djamena, Saleh Abdel-Aziz Damane, avait déploré un fréquent non-respect du couvre-feu (qui court aujourd’hui de 20h à 5h dans la ville) par les habitants de la capitale. Le maire avait alors exhorté « les forces de l’ordre à [le] faire respecter ».

Noureddin Valentin Bongo, coordinateur des affaires présidentielles, a demandé par courrier, le 21 avril, à Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée nationale, de favoriser la distribution aux populations des dons en denrées alimentaires liés à la pandémie de coronavirus, « ce dans les meilleurs délais ». Le 17 avril, le président Ali Bongo Ondimba avait annoncé faire un don personnel de 2,1 milliards de franc CFA pour venir en aide « aux compatriotes économiquement faibles ».

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, la fondation de la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, a également offert une aide aux « femmes commerçantes ». Le gouvernement a également acté la création d’une banque alimentaire, laquelle doit distribuer 60 000 bons d’achat d’une valeur nominale de 25 000 francs CFA. La distribution a cependant pris du retard et a provoqué des émeutes dans plusieurs quartiers de la banlieue de Libreville ces derniers jours.

Les chefs d'Etat de la Cedeao, lors du sommet "virtuel" du jeudi 23 avril 2020 sur le coronavirus. © DR / Présidence du Burkina Faso.

Les chefs d'Etat de la Cedeao, lors du sommet "virtuel" du jeudi 23 avril 2020 sur le coronavirus. © DR / Présidence du Burkina Faso.

« À la date du 22 Avril, on compte 5574 personnes infectées dans tous les pays membres et 147 personnes décédées », a déclaré Mahamadou Issoufou, dans son discours devant ses pairs, lors du sommet de la Cédéo consacré au coronavirus qui s’est tenu pour l’occasion en visioconférence, avant de faire observer une minute de silence « à la mémoire des personnes disparues ».

Le président en exercice de la Cedeao a ensuite plaidé pour que les ripostes nationales mises en place dans les différents pays soient « agrégées dans un plan régional de riposte, conformément aux principes fondateurs de notre organisation ». Concernant le volet sanitaire, Issoufou a notamment citer la nécessite de lancer « la production massive et la mise à disposition de masques dont le port doit être obligatoire », le « renforcement de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) » ou encore « l’intensification de la lutte contre les faux médicaments dans notre espace » et « la coopération sanitaire aux frontières des pays membres ».

Sur le plan socio-économique, il a plaidé pour  « la mise en place d’un plan de soutien aux personnes et ménages vulnérables permettant un accès aux produits de première nécessité » et « l’adoption de mesures d’accompagnement fiscal pour les entreprises du secteur formel et informel, en particulier les PME ». Il est également revenu sur « les démarches nécessaires à entreprendre en vue de l’ annulation de la dette des pays membres et au delà des pays de l’ensemble de notre continent. »

Plaidant pour, dès à présent, penser un « plan post-pandémie  d’investissement prioritaire ».

La nouvelle a été rendue publique par Moussa Mara lui-même. Il assure être « en bonne forme » et prendre quelques jours de repos. L’annonce de sa contamination intervient peu après le second tour des législatives où la liste qu’il menait en Commune IV était favorite.

La présidence camerounaise a annoncé l’annulation des célébrations des éditions 2020 de la fête du travail et de la fête nationale du 20 mai.

Dans un communiqué lu mercredi soir à la radio nationale, le secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, a précisé que cette décision a été prise en raison de la nécessité du respect des mesures de distanciation sociale, l’une des vingt mesures prescrites par le gouvernement pour freiner la progression de la pandémie dans le pays.

Les célébrations de la fête nationale comprennent traditionnellement un défilé civil et militaire, ainsi qu’un banquet public offert par le président de la République et son épouse.

Un civil présente son laissez-passer, lors du confinement de la commune de Gombe, à Kinshasa, le 6 avril 2020. © REUTERS/Kenny Katombe

Un civil présente son laissez-passer, lors du confinement de la commune de Gombe, à Kinshasa, le 6 avril 2020. © REUTERS/Kenny Katombe

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi le versement d’une aide d’urgence de 363 millions de dollars en faveur de la RDC, au titre de la facilité de crédit rapide. Selon le FMI, une aide supplémentaire provenant d’autres partenaires « devrait combler le déficit de financement extérieur restant et atténuer les besoins de financement budgétaire ».

« La RDC connaît un choc sévère. A mesure que l’impact économique du Covid-19 s’accentue, les perspectives à court terme se détériorent rapidement », souligne l’institution dans un communiqué, notant en particulier la chute des prix des minéraux, dont les exportations notamment vers la Chine constituent la principale source de revenus du pays.

« Les autorités ont réagi rapidement, augmentant les dépenses liées à la santé et déployant une série de mesures de confinement » notamment, note-t-elle.Mais ces mêmes mesures ont freiné brutalement l’activité économique du pays. « Le déficit budgétaire devrait se creuser cette année compte tenu de la baisse attendue des recettes publiques et de l’augmentation des besoins de dépenses liés à la pandémie », a commenté Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI.

Rémy Rioux, directeur général de l'AFD, le 15 janvier dernier, dans son bureau, à Paris. © Vincent Fournier/JA

Rémy Rioux, directeur général de l'AFD, le 15 janvier dernier, dans son bureau, à Paris. © Vincent Fournier/JA

En Afrique, « il y a eu une prise de conscience très précoce, avant même que la crise n’arrive sur le continent. Et des décisions fortes, notamment en Afrique du Sud, au Sénégal, au Rwanda, en Côte d’Ivoire ou encore au Maroc. »

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le directeur général de l’Agence française de développement analyse les ressorts de la crise à l’échelle du continent et fait le point sur les modalités de l’action de l’institution financière publique dans les années à venir.

Mouctar Diallo, le ministre guinéen de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, a annoncé sur Twitter avoir été testé positif au coronavirus.

Ce n’est pas le premier haut responsable politique guinéen a être touché par le virus. Moustapha Naité, ministre des travaux publics a lui aussi été testé positif, tout comme le ministre de la Sécurité, Albert Damantang Camara, qui affirme être guéri du virus qu’il avait contracté à la mi-mars. Le directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), a lui aussi été déclaré « positif », mercredi. Le Dr Sakoba Keita avait notamment été à l’avant-garde de la lutte contre Ebola, avant de devenir l’un des principaux acteurs de la lutte contre la pandémie du coronavirus.

La maladie a emporté le président de la Commission nationale indépendante (Ceni), Amadou Salif Kebé, ainsi que le ministre d’Etat du gouvernement, Sékou Kourouma, un fidèle de la première heure au président Alpha Condé. Victor Traoré, ancien directeur d’Interpol Guinée, et Mory Diané, frère du ministre de la Défense, comptent également parmi les six décès enregistrés dans le pays. La Guinée compte 761 cas confirmés, et 164 personnes guéries et six décès, selon les chiffres de ce jeudi 23 avril.

Le gouvernement du Niger a annoncé mercredi soir un « assouplissement » des heures du couvre-feu à Niamey, secouée depuis une semaine par des émeutes contre cette mesure et l’interdiction des prières collectives, décrétées pour lutter contre la propagation du coronavirus.

« En plus des mesures (de prévention) existantes, le conseil des ministres a pris les mesures complémentaires ci-après : le renforcement des mesures de contrôle en ce qui concerne l’isolement de la ville de Niamey, l’assouplissement des horaires du couvre-feu à Niamey qui sont désormais fixées de 21h00 à 05h00 du matin (20h et 4h GMT) », a annoncé le gouvernement dans un communiqué lu à la radio d’Etat. Le couvre-feu était en vigueur depuis deux semaines de 19 h à 6 h.

Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, le 5 octobre 2019 à Kinshasa. © Andrew Medichini/AP/SIPA

Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, le 5 octobre 2019 à Kinshasa. © Andrew Medichini/AP/SIPA

Félix Tshisekedi a nommé mercredi plusieurs autorités religieuses pour siéger au comité de direction du Fonds de solidarité pour la lutte contre le Coronavirus. La coordination de cette structure, destinée à mobiliser des moyens financiers en faveur de la lutte contre le Covid-19, a été confiée à l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo.

Dans le même temps, la RDC organise le rapatriement de ses ressortissants bloqués à l’étranger. Près de 170 Congolais en provenance de Dubaï sont arrivés mercredi à l’aéroport de N’Djili, à Kinshasa, et ont été mis en quarantaine.

Le nombre des cas confirmés dans l’ensemble du pays s’élève à 377, dont 25 décès et 47 personnes guéries. La RDC compte actuellement 305 cas actifs dans cinq provinces : Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et kwilu.

Moubarack Lo, directeur général du Bureau de Prospective Economique pose chez lui à Dakar, le 15 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Moubarack Lo, directeur général du Bureau de Prospective Economique pose chez lui à Dakar, le 15 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Au Sénégal, le Bureau de prospective économique (BPE) travaille à l’élaboration d’un indice de sévérité du Covid-19. L’objectif ? « Tirer les leçons » de la gestion de la pandémie, pays par pays, grâce aux statistiques.

« C’est un indice à deux niveaux : d’abord, on mesure la sévérité de l’épidémie dans le pays en fonction des infections, des guérisons et des décès. Ensuite, on étudie les facteurs de résilience », explique l’ingénieur-statisticien et économiste Moubarack Lô, directeur général du BPE et co-concepteur de l’indice, avec Amaye Sy, qui revient pour Jeune Afrique sur la méthodologie, l’évolution et la fiabilité des résultats, l’indépendance des travaux ou encore les limites d’une analyse purement mathématique d’une crise sanitaire.

Des amendements au code pénal, portant notamment sur l’incrimination de la diffusion et la propagation de fausses nouvelles, sont actuellement débattus devant la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l’Assemblée nationale. L’avant-projet prévoit une peine d’un à trois ans de prison et une amende de 100 000 à 300 000 dinars (720 à 2016 euros) à l’encontre de toute personne qui diffuse ou promeut auprès du public, par quelque moyen que ce soit, des informations susceptibles de causer des troubles à l’ordre public.

Depuis le début du confinement le 24 mars dernier, plusieurs personnes ont été arrêtés pour propagation de fakes news liées au coronavirus. À Oran, une femme a été placée en détention pour diffusion d’une vidéo dans laquelle elle affirmait que des personnes, placées en quarantaine dans un complexe hôtelier, ont pu quitter les lieux avant la fin de la période d’isolement grâce à des relations bien placées.

Selon l’Organisation non gouvernementale africaine ALIMA, qui collabore avec les autorités guinéennes dans leur lutte contre le coronavirus, le Centre hospitalier de Donka, qui a été désigné comme lieu de prise en charge des malades infectés au Covid-19 dans la capitale, va rapidement atteindre les 600 lits d’hospitalisation. Un chiffre à rapprocher des 688 cas actuellement recensés dans le pays (tous niveaux de gravité recensés, beaucoup de ces cas ne nécessitant pas de prise en charge hospitalière).

Au Sénégal, où elle est également associée aux efforts des autorités de santé et collabore avec le personnel du CHU Fann de Dakar, l’ONG indique qu’elle a reçu les premiers exemplaires de respirateurs et de concentrateurs d’oxygène permettant de prendre en charge les patients atteints de formes sévères de la maladie.

« Il n’y aura pas d’année blanche » avait assuré, Mohamed Hamdi, ministre tunisien de l’Education, avant que le début du déconfinement ne soit fixé au 4 mai. La porte-parole du ministère, Asma Shiri, vient de préciser que  tous les examens nationaux se dérouleront en juillet avec une prise en compte des mesures de prévention et de distanciation imposées par la pandémie. En attendant, les écoliers et les lycéens poursuivent leur scolarité sur le net ou suivent les cours dispensés sur une chaîne de télévision publique spécialement dédiée.

Dans un entretien à une radio publique, Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur, affirme que l’Algérie a atteint la phase de stabilité dans la propagation du virus. Le gouvernement envisage ainsi de lever progressivement le confinement, qui devrait concerner en premier lieu les wilayas (départements) qui comptent peu de cas d’infection.

Selon le bilan officiel du mardi 21 avril, l’Algérie enregistre 392 décès, 2 811 cas de contamination, 1 152 guérisons et 4 527 personnes hospitalisées. Les plus de 60 ans sont les plus vulnérables (288 décès), suivis des 50-59 ans (70 morts) et des 25-49 (32 décès). Pour les 15-24 ans, un seul décès a été déploré.

Le Fonds monétaire international a annoncé avoir approuvé le versement d’une aide d’urgence de 886,2 millions de dollars en faveur de la Côte d’Ivoire pour combattre l’épidémie de coronavirus.

« L’impact économique attendu de Covid-19 sera considérable, et les perspectives à court terme se détériorent rapidement », souligne le FMI dans son communiqué. Toutefois le FMI souligne que les autorités ivoiriennes « ont riposté promptement à la pandémie en s’appuyant sur un plan médical d’urgence et un plan ambitieux de politiques économiques visant à apporter un soutien ciblé aux populations vulnérables et entreprises touchées par la pandémie ».

Les chercheurs français du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) se penchent actuellement sur les risques que la pandémie fait peser sur l’approvisionnement des pays africains en denrées alimentaires. Le premier territoire sur lequel ils se sont penchés est la Côte d’Ivoire, dont la situation est jugée « rassurante dans l’ensemble ». Le pays dispose de 3 à 6 mois de stock sur les tubercules et les bananes, de trois mois de stock pour la viande d’animaux d’élevage et d’un mois de stock pour les produits de la pêche, le mil, le maïs et le riz local.

Pour ce qui concerne les productions maraîchères, les stocks actuels satisferont les besoins jusqu’à la fin du deuxième trimestre, mais les mois suivants seront plus problématiques car les plantations qui auraient dû être faites en mars ont pris du retard.

L’Égypte a expédié mardi par avion du matériel médical aux États-Unis pour les assister dans leur lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus, un renversement des rôles pour ce pays qui bénéficie d’une importante aide américaine. L’Égypte est de longue date un allié stratégique de Washington. L’aide militaire américaine au Caire se monte à environ 1,3 milliard de dollars par an.

Des images de caisses portant les inscriptions « Du peuple égyptien au peuple américain », en anglais et en arabe, chargées à bord d’un avion cargo militaire, ont été diffusées dans une vidéo émanant du cabinet du président égyptien.

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