Réajustement ministériel

Publié le 19 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

Le remaniement ministériel partiel opéré le 14 janvier par le président Zine el-Abidine Ben Ali a touché trois départements. Le premier, celui du Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat, a été scindé en deux. L’ancien détenteur du portefeuille, Mondher Zénaïdi, s’occupera désormais exclusivement – et « à plein temps » – du Commerce. Les rênes du Tourisme et de l’Artisanat ont été confiées à l’ex-ministre des Sports, Abderrahim Zouari. Ce dernier, qui a dirigé les Affaires étrangères et l’Éducation, a laissé son poste à Abdallah Kaabi, qui occupait jusque-là les fonctions de président du Conseil économique et social (CES). Le troisième département concerné, celui des Finances, a été attribué à Mounir Jaïdane. Son ex-détenteur, Taoufik Baccar, a remplacé Mohamed Daouas à la tête de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Ce dernier, qui est un proche du président, sera « appelé à d’autres fonctions », selon l’agence officielle de presse TAP.

Simple réajustement ? Sans doute, puisqu’il n’a touché aucun département politique ou de souveraineté. En outre, tous les promus sont de vieux routiers du travail gouvernemental, puisqu’ils ont déjà dirigé un ou plusieurs ministères et/ou secrétariats d’État. Ce qui a fait dire à un confrère, sans ironie aucune : « On ne change pas une équipe qui gagne. »
Ce remaniement appelle néanmoins quelques remarques. Le remplacement du ministre des Sports à la veille de la CAN 2004, que la Tunisie abritera du 24 janvier au 14 février, aurait pu être interprété comme un limogeage si l’intéressé n’avait été nommé à la tête d’un autre département plus important. Cela signifie aussi que la phase préparatoire de la CAN est achevée.
Limogé au lendemain de l’attentat contre la synagogue de Djerba, le 11 avril 2002, qui a causé la mort d’une vingtaine de personnes, dont une quinzaine de touristes allemands, l’ex-ministre de l’Intérieur Abdallah Kaabi fait un retour remarqué au gouvernement. Quant au changement à la tête du département du Tourisme et de l’Artisanat, il traduit la volonté du chef de l’État de secouer de sa torpeur un secteur clé de l’économie qui traverse, depuis deux ans, une crise conjoncturelle, provoquée par les attentats du 11 septembre 2001, mais aussi structurelle, nécessitant des réformes en profondeur.

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