Nouveau rebondissement dans « l’affaire Tabet »
Le bras de fer opposant l’État congolais à l’entrepreneur de travaux publics libanais Antoine Tabet a connu un nouveau développement. Convoqué le 8 janvier dans le cadre de l’enquête sur Technip, un volet encore pendant de l’affaire Elf, Tabet aurait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire par le juge français Renaud Van Ruymbeke. L’entrepreneur est suspecté d’avoir fourni des pots-de-vin à Frédéric Isoard, président du conseil d’administration d’Elf Congo au début des années 1990. Ce dernier se serait rendu complice du « gonflage » des factures de diverses prestations fournies au pays par l’entrepreneur du temps de Pascal Lissouba. De retour au pouvoir en octobre 1997, Denis Sassou Nguesso a dénoncé la dette du pays envers Tabet, arguant de travaux non exécutés ou partiellement effectués. Le recours introduit par Tabet en 2000 auprès du tribunal fédéral de Lausanne a conduit à la condamnation du Congo à lui payer la somme de 80 millions de dollars. Mais il ne fait pas de doute que les surfacturations et pots-de-vin soulevés par le juge Van Ruymbeke vont remettre en question la procédure suisse et peuvent même, selon des sources à Brazzaville, conduire à une demande de révision du procès.
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