Naissance du football algérien
Publié le 20 janvier 2004 Lecture : 1 minute.
Il y a quelques années, exactement en 1958, une « mauvaise nouvelle » s’abattait sur le football français : on apprenait que Rachid Mekloufi, intérieur gauche de Saint-Étienne, Ben Tifour, de la même équipe, et Moustapha Zitouni, arrière central de l’Association sportive de Monaco et de l’équipe de France, avaient, en dépit du contrat de professionnel qui les liait aux clubs français, quitté sans préavis la France, comme le leur enjoignait le Front de libération nationale (FLN). Ils étaient suivis à quelques jours d’intervalle par d’autres joueurs. Cette « saignée » affecta le football français dans son ensemble.
Après quelques matchs disputés contre des équipes de second ordre de Tchécoslovaquie, de Hongrie et de Chine, l’équipe de football du FLN a été boycottée. Les pressions des milieux dirigeants du football français sur la Fédération internationale de football (FIFA) portaient leurs fruits. Aucune équipe de grand standing ne voulait braver les menaces de sanction.
Cet épisode de l’histoire de « leur football », les dix mille Algérois qui vibraient d’enthousiasme le 1er janvier 1964 s’en sont certainement souvenus avec une espèce d’attendrissement en assistant au match Algérie-Allemagne fédérale qui marquera la naissance d’un football authentiquement algérien. La victoire algérienne remportée sur l’Allemagne de l’Ouest est surtout due aux « rappelés » des clubs professionnels français.
Elle inspirera aux footballeurs algériens plus d’assurance. Déjà, le docteur Maouche (ancien joueur du stade de Reims), président de la Fédération algérienne de football (FAF), et ses collaborateurs pensent à l’avenir et à cette réputation neuve à défendre. Les effectifs actuels, près de dix mille licenciés pour 300 clubs, constituent certainement une réserve appréciable. Cela, en attendant que l’élite puisse encore mieux se manifester à la faveur de la création, l’an prochain, d’une division nationale. D’ores et déjà le football algérien est appelé à occuper une place de choix dans un football maghrébin qui a vraiment bonne mine.
