Les dessous d’une nomination
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Malgré la controverse qui s’est ensuivie, le choix, le 14 janvier, de Yacouba Kébé au poste de directeur général de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (voir p. 16) a fait l’objet d’un consensus entre le président Laurent Gbagbo et son ministre d’État chargé de la Communication, Guillaume Soro. L’entente sur le nom de Kébé est intervenue fin septembre, juste avant que Soro et ses camarades des Forces nouvelles (ex-rébellion) ne décident de boycotter les travaux du gouvernement. Après plusieurs semaines d’une intense polémique politico-juridique, Soro avait fini par proposer trois noms au chef de l’État : Fatoumata Traoré, qui assurait l’intérim au lendemain du limogeage de Georges Aboké ; Georges Coffie, ancien reporter à la télévision et ex-compagnon de Gbagbo qui a rallié le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara ; et Yacouba Kébé, président du Conseil d’administration du groupe Fraternité Matin. Le président rejette les deux premiers et opte pour le troisième. Le PDCI de Henri Konan Bédié, le RDR et certains dirigeants du FPI, le parti de Gbagbo, sont d’accord. Le consensus gagne l’entourage du ministre, qui s’interrogeait sur les liens entre le chef de l’État et Kébé, tous deux originaires de la même région de Gagnoa.
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