Kabila choisit les siens

Publié le 19 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

Le 24 décembre, la présidence de la République congolaise annonçait la nomination de Guillaume Samba Kaputo, jusque-là directeur de cabinet adjoint du président Joseph Kabila, comme conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité. Catalogué comme une « colombe » dans l’entourage présidentiel, Samba Kaputo a été promu à ce poste pour remplacer Jean Mbuyu, devenu ministre de l’Industrie.
La restructuration du cabinet de Joseph Kabila s’est poursuivie le 12 janvier, après la promulgation d’un décret réorganisant totalement les services de la présidence. Le chef de l’État a reconduit dans ses fonctions de directeur de cabinet Evariste Boshab, tandis que Kudura Kasongo devient son porte-parole, et l’ancien ministre aux Droits humains, Ntumba Luaba, secrétaire général du gouvernement. Ex-ambassadeur au Zimbabwe, nommé ministre de la Communication en avril 2002, Kikaya Bin Karubi se voit quant à lui confier la charge de secrétaire particulier du chef de l’État.
Parmi les changements notables intervenus dans l’organigramme, on notera enfin l’arrivée des anciens ministres Léonard She Okitundu et Augustin Katumba Mwanke comme ambassadeurs itinérants. Ce « lot de consolation » attribué à celui qui fut ministre de Kabila père avant de rempiler pour le fils n’est pas vraiment une surprise. En revanche, en prenant ses distances avec Augustin Katumba Mwanke, le chef de l’État marque le souhait de recomposer son entourage.

Apparu lui aussi dans le gouvernement en avril 2002, celui qui fut auparavant gouverneur de la province du Katanga a occupé depuis cette date le poste stratégique de ministre à la présidence de la République. Considéré comme l’un des faucons du régime, il participa notamment aux négociations qui conduisirent à la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda le 30 juillet 2002. Son nom est réapparu à la une des quotidiens kinois en novembre 2002, lors de la publication du rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le pillage des ressources naturelles de la RDC. À cette occasion, le chef de l’État avait suspendu trois membres de son gouvernement : Mwenze Kongolo (Sécurité et Ordre public), Denis Kalume (Plan et Reconstruction) et Augustin Katumba Mwanke. Accusés par l’ONU de profiter de l’exploitation illégale des richesses du sous-sol congolais, ils ont finalement été blanchis en mars 2003 par le procureur général de la République, faute de preuves. Mais au moment où l’ONU s’associe étroitement à la transition politique congolaise, le maintien à son poste de Katumba Mwanke risquait de devenir gênant pour le chef de l’État.

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