Au Maroc, une industrie touristique aux abois et obligée de « penser local »
Représentant 11 % du PIB et 5 % des emplois du pays, le secteur est à l’arrêt dans le royaume. Appelant à un soutien des pouvoirs publics pour passer la crise, les professionnels savent qu’ils vont devoir revoir leur offre pour se centrer sur la clientèle marocaine.
L’heure est grave et le sera durablement. Tel est le constat dressé par les acteurs du tourisme marocain, à savoir plus de 9 000 entreprises, dont 3 500 établissements d’hébergement classés. Quelques chiffres permettent de comprendre l’impact du Covid-19 sur le secteur. Avec la fermeture des frontières et l’arrêt des liaisons aériennes, le royaume a perdu plus de 5 millions de voyageurs pour les quatre premiers mois de cette année, soit près de 40 % du total des visiteurs (13 millions) accueillis en 2019.
Un coup d’arrêt à 3 milliards d’euros
Ce coup d’arrêt, symbolisé par la fermeture de tous les hôtels du pays depuis un mois (sauf ceux mis à disposition du personnel soignant et des forces de l’ordre), engendre des pertes considérables : 34 milliards de dirhams (environ 3 milliards d’euros), dont 15 milliards pour les seuls hôtels, selon la Confédération nationale du tourisme (CNT). Et les perspectives sont sombres pour mai et juin, période habituelle de démarrage de la haute saison, avec l’absence de réservations. Sur les trois prochaines années, la CNT estime la perte en devises à 138 milliards de dirhams.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan