Burkina Faso : le coronavirus et le calendrier électoral au cœur des discussions politiques
Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, le président Roch Marc Christian Kaboré a échangé avec la classe politique pour tenter d’obtenir un consensus sur le maintien ou non des élections présidentielle et législatives, prévues le 22 novembre. Décryptage.
![Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. © Présidence du Burkina Faso](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/09/jad20200509-pdt-kabore.jpg)
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. © Présidence du Burkina Faso
Les élections présidentielles et législatives du 22 novembre vont-elles se tenir ? Alors que la question taraude les esprits, un consensus semble se dégager. « Personne n’a posé la question du report des élections. Nous allons plutôt échanger sur les mesures à prendre pour tenir ces scrutins. Globalement, opposition et majorité sont sur la même longueur d’ondes », glisse un participant de la rencontre initiée ce 23 avril par le président Kaboré.
L’analyste politique Abdoul Karim Saidou estime peu probable que l’opposition accepte un report des élections. « Le pouvoir doit la convaincre de l’impossibilité de respecter le calendrier. Il y a quelques mois déjà, l’opposition soupçonnait une volonté d’utiliser l’insécurité comme prétexte pour reporter les élections. Dans tous les cas, majorité et opposition sauront trouver un compromis qui pourrait consister à proroger les mandats du président du Faso et des députés par une révision constitutionnelle », conclut l’universitaire.
• La santé des populations est-elle la priorité des responsables politiques ?
La mise en œuvre des gestes barrières et de la distanciation sociale avait contraint l’exécutif à suspendre le processus d’enrôlement des électeurs. « Roch Marc Christian Kaboré nous a invités pour évoquer la tenue ou non des élections, mais l’opposition a rétorqué que sa priorité était la santé des populations, étant donné que la date du scrutin avait déjà été arrêtée par consensus lors du dialogue politique de juillet 2019. Nous avons exigé que soit fait un point sur la gestion du Covid-19. Le président Kaboré a accepté de nous recevoir à cet effet », détaille un membre de l’opposition ayant pris part aux échanges.
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