Croissance tous azimuts !

Quand tous les secteurs de l’économie décollent.

Publié le 16 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

Avec un taux de croissance de 8,4 % au troisième trimestre 2003, l’économie indienne vient de signer sa meilleure performance depuis près d’une décennie. Cette progression spectaculaire, qui a dépassé les prévisions les plus optimistes, place New Delhi en deuxième place sur l’échiquier asiatique. Juste derrière la Chine, qui, avec une progression de 9,1 % durant la même période, demeure l’économie la plus dynamique du continent.
Tous les secteurs de l’économie ont décollé. L’agriculture, qui a progressé de 7,4 % par rapport à l’année précédente, semble enfin se remettre des conséquences de la terrible sécheresse qui avait touché le pays en 2002. Après plusieurs années difficiles, les centaines de millions d’Indiens qui vivent dans les régions rurales ont enfin vu leurs revenus augmenter. Ce qui n’a pas manqué de stimuler la consommation. De son côté, le secteur industriel, tiré par une forte demande, a enregistré une hausse de 7,3 %. L’augmentation de la productivité, résultant de la restructuration de nombreuses entreprises, a fortement contribué à ce développement industriel. Enfin, le secteur tertiaire, véritable moteur de l’économie indienne, continue sa progression fulgurante en enregistrant un taux de croissance record de 11,9 %. Les services informatiques, dont l’Inde est le premier exportateur mondial, ont été le fer de lance de ce boom des services.
New Delhi fait désormais bel et bien partie du club très fermé des économies émergentes à forte croissance. Officiellement, la Banque centrale indienne table sur une progression du PIB comprise entre 6,5 % et 7 % pour l’année financière qui s’achèvera le 31 mars. Mais le gouvernement d’Atal Behari Vajpayee ne cache pas que ce chiffre devrait être largement dépassé. Pour avoisiner les 8 %, selon l’avis de nombreux économistes.
Il est vrai que la conjoncture est particulièrement favorable. En 2003, la Bourse de Bombay a enregistré une hausse de plus de 60 %. Encouragés par les prévisions économiques et par le dynamisme du marché boursier, les investisseurs étrangers ont injecté 6 milliards de dollars dans l’économie indienne. Une première. Le Premier ministre, qui a jusqu’à l’automne pour appeler ses concitoyens à se rendre aux urnes, compte sur les effets de cette croissance exceptionnelle pour se maintenir à la tête de la plus grande démocratie du monde. Les rumeurs sur l’annonce prochaine d’élections législatives anticipées vont donc bon train.

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