Algérie : Ramtane Lamamra intègre le conseil d’administration du Sipri

Après avoir renoncé au poste d’émissaire des Nations unies pour la Libye, le diplomate algérien rebondit au prestigieux Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Ramtane Lamamra, le ministre des affaires étrangères algérien, en 2019. © Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA

Ramtane Lamamra, le ministre des affaires étrangères algérien, en 2019. © Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA

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Publié le 24 avril 2020 Lecture : 2 minutes.

L’annonce a été faite dans la nuit du 23 avril, par un tweet du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri) : Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères de 2013 à 2017, intègre le conseil d’administration du think tank suédois spécialisé dans les questions d’armement. « Je suis honoré et heureux de faire partie d’une telle équipe », a commenté le principal intéressé. Il est le seul représentant africain à la direction du Sipri.

« Nous sommes extrêmement honorés que l’Ambassadeur Lamamra ait accepté notre invitation », a salué de son côté le président de l’institut, Jan Eliasson. L’ancien vice-secrétaire général des Nations unies (2012-2016) se félicite que le diplomate algérien « apporte une connaissance et une expertise approfondies de sa longue et distinguée carrière, en particulier dans les questions clés de la paix et de la sécurité telles que la médiation et la prévention des conflits. »

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« Faire taire les armes en Afrique »

Spécialiste de l’Afrique, Ramtane Lamamra participe depuis de nombreuses années à des opérations de médiation, comme la crise entre le Mali et le Burkina Faso en 1985, ou le différend frontalier entre le Tchad et la Libye. Il s’est aussi impliqué au Libéria en tant qu’envoyé spécial de l’Union africaine (UA) entre 2003 et 2007, une mission à l’issue de laquelle il a été nommé Commissaire à la paix et à la sécurité de l’organisation continentale, poste qu’il occupe jusqu’en 2013.

Ce n’est pas la première fois que Ramtane Lamara siège au conseil d’administration d’un think tank. De juillet 2018 à mars 2019, le diplomate a été membre de l’International Crisis Group (ICG), présidé par l’américain Robert Malley.

À 67 ans, l’ancien ministre occupe actuellement le poste du haut représentant de l’UA « pour faire taire les armes à feu en Afrique d’ici 2020. » Il est aussi membre du Conseil consultatif de haut niveau du Secrétaire général des Nations unies sur la médiation.

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Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait aussi envisagé de lui confier le rôle d’émissaire pour la Libye, en remplacement de Ghassan Salamé, qui a démissionné en mars dernier. Mais « les Américains ont pesé de leur poids pour bloquer la désignation de Ramtane Lamamra », confie à Jeune Afrique un ancien ambassadeur à Alger.

Selon nos informations, les Émirats arabes Unis, l’Égypte et le Maroc ont aussi redoublé d’efforts pour contraindre l’Algérien à retirer sa candidature. Ce que ce dernier s’est résolu à faire le 16 avril.

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