Oui aux nanotechnologies
L’aversion des consommateurs pour les nanotechnologies – des technologies qui utilisent des objets de l’ordre du nanomètre, soit un milliardième de mètre, et que l’on retrouve aussi bien dans un lave-vaisselle que dans des fibres – a été largement surestimée. Telle est la conclusion d’une enquête dirigée par Steven Currall, professeur de management au London University College, publiée dans la revue Nature Nanotechnology. L’étude, qui compulse les résultats de 5 500 questionnaires, est la plus importante jamais réalisée sur la question.
L’enjeu est de taille, les produits contenant des nanotechnologies générant, estime le chercheur, « des ventes globales annuelles de 30 milliards de dollars ». Jusqu’alors, on croyait leur consommation freinée par la crainte que ces minuscules particules aient des effets indésirables sur la santé, les poumons notamment, suite à leur inhalation. Mais les marketers se sont manifestement égarés. Les consommateurs sont tout à fait prêts à recourir aux nanotechnologies, y compris dans le cas où celles-ci seraient contenues dans des cosmétiques et des médicaments, tant qu’ils sont certains d’en retirer des bénéfices (praticité, coût, santé). Et « plus les bénéfices potentiels sont importants, plus les consommateurs sont prêts à tolérer les risques », constate Currall. Conclusion de l’équipe de recherche : il faut transmettre ces résultats à une instance scientifique qui en ferait la publicité afin d’éviter cette tendance à polariser le débat autour de rumeurs ou d’hypothèses.
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