Pourquoi le Bénin se retire du protocole de la Cour africaine des droits de l’homme

Le gouvernement béninois a confirmé jeudi avoir retiré sa déclaration au protocole instituant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). La société civile et l’opposition condamnent vivement cette décision.

Patrice Talon, le président du Bénin, lors d’une conférence de presse, le 5 mars 2018. © Etienne Laurent/AP/Sipa

Patrice Talon, le président du Bénin, lors d’une conférence de presse, le 5 mars 2018. © Etienne Laurent/AP/Sipa

Fiacre Vidjingninou

Publié le 25 avril 2020 Lecture : 3 minutes.

Les citoyens béninois ne pourront désormais plus saisir la Cour africaine des droits de l’homme. En retirant sa déclaration au protocole de la Cour africaine des droits de l’homme, le Bénin ne permet plus à ses citoyens et aux organisations de la société civile du pays de saisir, en cas de violation de leurs droits, cette juridiction qui siège à Arusha, en Tanzanie.

Le gouvernement béninois juge que la CADHP est sortie de « son champ de compétence » en ordonnant la suspension, le 17 avril dernier, de l’organisation des élections communales et municipales, prévues le 17 mai. La CADHP avait été saisie en novembre 2019 par l’opposant Sébastien Ajavon invoquant des violations de ses droits, dont celui de prendre part aux processus électoraux dans son pays. Son parti, l’Union sociale libérale (USL), n’ayant toujours pas reçu le fameux certificat de conformité qui lui donnerait une existence légale.

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