Sundance choisit Mota-Engil comme partenaire stratégique à Mbalam-Nabeba
Sundance a choisi Mota-Engil comme partenaire stratégique dans le projet d’exploitation du fer de Mbalam-Nabeba. La junior australienne et l’entreprise portugaise ont paraphé un contrat de 3,5 milliards de dollars.
Sundance vient d’effacer l’échec de son accord de 2013 avec le chinois Hanlong Mining en portant son choix sur Mota-Engil comme partenaire stratégique dans le projet d’exploitation du fer des mines de Mbalam-Nabeba, en République du Congo et au Cameroun. La junior australienne et le groupe portugais ont paraphé un contrat de 3,5 milliards de dollars le 5 juin à Yaoundé.
Offre
Déjà présent en Afrique, Mota-Engil devra, dès la mi-2015, construire un terminal minier d’une capacité de 35 millions de tonnes annuelles à Kribi, au sud du Cameroun, et 580 km de voie ferrée reliant la cité balnéaire aux mines de Nabeba (Congo) et Mbalam (Cameroun) qui doivent en principe entrer en exploitation en 2019. Chargé entre autres de la construction de 245 km de voie ferrée au Malawi, le groupe portugais a coiffé le chinois Ghazouba au poteau en présentant, selon une source proche du dossier, une offre financière supérieure de 400 millions de dollars à celle de son concurrent.
« Au-delà du coût, d’autres critères ont guidé notre choix », précise Giulio Casello, le directeur général de Sundance. « Ils portaient notamment sur l’expérience dans la construction de ce type d’infrastructures, la présence en Afrique, la responsabilité sociale et environnementale et la capacité financière à réaliser ce projet ».
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Fonds
Sur ce dernier point, Mota-Engil va s’appuyer sur le sud-africain Standard Bank pour la mobilisation des fonds. « Elle sera chargée au cours des douze prochains mois de structurer la syndication bancaire autour du projet », souligne Serge Yanic Nana, directeur général de Financia Capital qui conseille le gouvernement camerounais.
Le processus sera du reste facilité par l’accord conclu le 25 mars entre Sundance et Noble, qui illustre la rentabilité du projet. Grâce à ce contrat off-take, le groupe singapourien s’engageait à acheter l’intégralité du fer issu des mines de Mbalam et de Nabeba pour les dix premières années d’exploitation. Au-delà des banques commerciales, certains bailleurs de fonds multilatéraux, à l’instar de la Société financière internationale (SFI) et de la Banque africaine de développement (BAD), ont, de l’avis de Giulio Casello, manifesté leur intérêt.
Dans la perspective du démarrage d’autres projets miniers dans la région, ces infrastructures seront réalisées sur un mode flexible. « Le port et le corridor ferroviaire sont dimensionnés pour une production annuelle de 35 millions de tonnes de minerai, correspondant à l’exploitation de Mbalam et Nabeba. Mais ils ont été conçus pour supporter une capacité de 100 millions de tonnes si le besoin se fait sentir », explique Serge Yanic Nana. Et comme à Simandou, le gouvernement camerounais a obtenu de Sundance que ces infrastructures soient multi-usagers, permettant ainsi l’accès à d’autres acteurs miniers.
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