Le pacte de Nairobi

Publié le 19 décembre 2006 Lecture : 2 minutes.

A Nairobi, les 14 et 15 décembre, la deuxième Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, qu’organise l’ONU, a débouché sur la conclusion d’un « pacte de paix, de stabilité et de développement ». L’objectif est évidemment d’empêcher la répétition des conflits qui ont si souvent ensanglanté la région au cours des dernières décennies.
En RD Congo, qui vient de mener à son terme un processus électoral plutôt réussi, la présence de groupes armés dans l’est et le nord-est du pays suscite de vives inquiétudes. Au Burundi, malgré le cessez-le-feu conclu au mois de septembre entre le gouvernement et les rebelles des Forces nationales de libération (FNL), la situation risque de se détériorer après l’arrestation de plusieurs opposants. En Ouganda, les pourparlers entre les autorités et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony semblent marquer le pas. Bref, la paix reste partout fragile.
Pour garantir les quelques acquis et préparer l’avenir, les participants ont créé un Fonds spécial pour la reconstruction et le développement, dont le financement sera assuré conjointement par l’Angola, le Burundi, la Centrafrique, la RDC, le Kenya, le Rwanda, la Zambie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Congo-Brazzaville. Coût de l’opération : 170 millions de dollars, qui seront prioritairement consacrés au désarmement des groupes armés et à l’élaboration d’une politique frontalière commune.
Créée en 2000 par une résolution du Conseil de sécurité, la Conférence avait au départ pour mission de mettre fin au conflit en RDC, dans lequel étaient impliqués la plupart de ses voisins. Elle réunit les pays de la région des Grands Lacs proprement dits, mais aussi leurs voisins, soit onze pays au total. Si Joseph Kabila (RDC), Yoweri Museveni (Ouganda) et Pierre Nkurunziza (Burundi) ont fait le déplacement de Nairobi, le Rwandais Paul Kagamé, dont le rôle régional est essentiel, s’est fait représenter par son Premier ministre. Le siège de la Conférence sera installé au Burundi, alors que la Tanzanie a été chargée de superviser le mécanisme de suivi des décisions. La prochaine rencontre est prévue en 2008, à Kinshasa.

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