Le dernier endroit où l’on cause

Publié le 19 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Alger serait-elle en passe de devenir une destination à la mode ? En tout cas, hommes politiques et capitaines d’industrie s’y succèdent, de l’Italien Romano Prodi (15 novembre) à l’Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero (12 décembre), en passant par le Français Thierry Breton (10 décembre), l’Indien Lakshmi Mittal (25 novembre) et, naturellement, Zinedine Zidane. Les raisons de cet engouement ?
On peut citer, dans l’ordre ou le désordre : ses hydrocarbures, sa position clé sur la route de l’immigration clandestine, son expérience de la lutte antiterroriste, son aisance financière, les potentialités de son marché intérieur Même les militaires s’y mettent. On ne compte plus les manuvres de l’Otan auxquelles l’armée algérienne a été associée. À Alger, l’Amirauté accueille en permanence des bâtiments de guerre turcs, français, portugais ou britanniques. L’objectif est de promouvoir l’« interopérabilité », terme barbare signifiant que l’on s’efforce de « mettre à niveau » la marine algérienne pour lui permettre de mieux contrôler les routes maritimes empruntées par les trafiquants de drogue, d’armes ou d’êtres humains.
Longtemps marginalisées sur la scène internationale, les autorités algériennes ne boudent pas leur plaisir et traitent avec équité tous leurs visiteurs, qu’ils viennent du Nord ou du Sud. Si elles reçoivent Zapatero avec faste, elles ne négligent pas Percival James Patterson, cet ancien Premier ministre jamaïcain, qui, le 8 décembre, s’est efforcé de jouer les VRP pour les entreprises de son pays.
Alger sera, en 2007, la « Capitale de la culture arabe », ce qui promet un nouvel afflux de visiteurs prestigieux. Mais il est d’ores et déjà difficile d’y trouver une chambre d’hôtel.

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