Général pyromane

Publié le 19 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Ancien patron de l’armée togolaise et ex-ministre de la Défense sous Eyadéma père, le général de division Assani Tidjani a provoqué une crise, dont les conséquences auraient pu être graves, entre Lomé et Abidjan. Désormais sans commandement opérationnel et reversé dans les cadres dits de deuxième section, ce musulman du Nord-Togo, connu pour ses positions et ses méthodes expéditives, s’est rendu sans autorisation à Bouaké fin novembre et y a fait des déclarations ouvertement favorables aux Forces nouvelles de Guillaume Soro. Au grand dam de l’entourage du président Laurent Gbagbo, qui a aussitôt laissé entendre que la présence du contingent togolais au sein de la Minuci (Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire) n’était plus souhaitable.
Inquiet pour le sort de l’importante communauté togolaise vivant en Côte d’Ivoire, le président Faure Essozimna Gnassingbé a passé deux jours à déminer cette crise larvée. Le 11 décembre au matin, une réunion d’urgence du haut commandement des forces armées togolaises s’est tenue au Palais de la présidence à Lomé, à l’issue de laquelle a été décidée la mise aux arrêts de rigueur du général Tidjani. Et, le lendemain, une délégation conduite par Kpatcha Gnassingbé, ministre de la Défense et frère aîné du chef de l’État, s’est rendue à Abidjan pour présenter à Laurent Gbagbo les regrets et les excuses de son jeune homologue togolais. Commentaire d’un proche de ce dernier : « Si Tidjani s’était exprimé en faveur de l’autre camp, notre réaction aurait été identique. Le Togo n’est en rien partie prenante dans la crise ivoirienne. »

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