C’était Paname

Battre le pavé parisien avec pour guide Robert Doisneau : une promenade pittoresque.

Publié le 20 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Robert Doisneau nous invite à une promenade insolite et espiègle dans le Paris des années 1930 à 1980. À travers une sélection de quelque six cents clichés en noir et blanc présentés dans Paris Doisneau, images-témoignages d’une époque aussi fantasmée que révolue, la ville devient celle de tous les possibles et de toutes les surprises. Du jardin des Tuileries au canal Saint-Martin en passant par le marché des Halles et le pont des Arts, on flâne à la rencontre des écoliers en blouse grise et culottes courtes, de l’accordéoniste, de l’aquarelliste ou du bouquiniste des quais de Seine.
Banlieusard amoureux de la capitale, se faufilant jusque dans les quartiers interlopes, les cabarets, les hôtels où se pratiquent les amours tarifées, Doisneau se fait le témoin privilégié des scènes de la vie quotidienne saisies sur le vif. Il est un voleur d’instants, cherchant l’habitant, scrutant le passant. Sur les êtres et les choses, l’artiste pose un regard à la fois tendre et aiguisé, fixe sur la pellicule le spectacle de Paname en le magnifiant et capte l’étincelle où qu’elle se dissimule : au coin d’une rue, sur une façade d’immeuble, dans un sourire ou un regard
Au gré de balades germanopratines, on croise, entre autres, Simone de Beauvoir aux Deux-Magots et Marguerite Duras à la brasserie Lipp. Surtout, on s’arrête dans les bistrots populaires à l’ambiance gouailleuse. Ailleurs, on surprend l’étreinte d’un jeune couple immortalisé dans le fameux Baiser de l’Hôtel de Ville. Pour prolonger cette promenade dans le ventre de Paris, un petit détour par la rue Lobau s’impose : l’Hôtel de Ville, sis au numéro 5 de cette rue, consacre à Doisneau une grande rétrospective intitulée « Paris en Liberté »*. Laissez-vous guider par le plus populaire des photographes français, poète urbain et humaniste qui savait rendre merveilleux ce qui n’est – en apparence – que banal.

* Exposition Doisneau : « Paris en liberté ». À l’Hôtel de Ville. 5, rue Lobau, 75004 Paris, jusqu’au 17 février 2007 (entrée gratuite).

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